Le Chef de l’Etat a tourné longtemps autour du pot concernant l’éventuelle suspension de la Constitution de 2014. A partir aujourd’hui, il a été direct est catégorique lors de l’audience accordée, aujourd’hui jeudi 9 décembre 2021, au trio « approbateur », les deux doyens Sadok Belaïd et Mohamed Salah Ben Aissa et le juriste, Amine Mahfoudh, en présence de l’inévitable cheffe de cabinet, Nadia Akacha.
D’entrée, Kaïs Saïed a clamé haut et fort : “ la Constitution de 2014 est obsolète”. Pourtant il a toujours crié haut et fort que tout ce qu’il a fait depuis le 25 juillet 2021 était dans le cadre du respect de cette Constitution.
« Cinq ou six ans après son élaboration, il s’avère que cette Constitution n’est plus valable dans le sens où elle n’a aucune légitimité pour la simple raison qu’elle ne respecte la souveraineté du peuple », indique t-il encore.
“Cette Constitution avait été écrite de façon à ce que chaque partie, chaque institution, se croit être un Etat au sein de l’Etat lui-même. D’où l’impératif de revenir au peuple avec de nouvelles méthodes pour gagner du temps et ne pas en perdre davantage… ».
Le président de la République a réitéré que la Constitution actuelle ne peut être maintenue pour les années à venir et qu’il faut trouver une solution juridique tout en martelant qu’aucun retour en arrière n’est possible. L’Histoire avance et nous devons œuvrer pour mettre en place une nouvelle légitimité sans toucher aux droits et libertés.
«Ils prétendent que nous ne respectons pas les droits et les libertés alors qu’ils n’ont aucun scrupule, puisqu’ils ne respectent même pas les préceptes de la religion”.
Et de conclure : “Nous sommes réunis aujourd’hui pour parvenir à des solutions juridiques afin de rétablir la souveraineté du peuple dans le cadre de la loi… ».
N.H