La population d’espadon a chuté de 70 % en 30 ans en raison de la surpêche. Et 70 % des poissons capturés sont des juvéniles (moins de trois ans), c’est-à-dire n’étant pas arrivés à maturité pour se reproduire. La réglementation en vigueur, en Tunisie, a été revue et amandée au même titre que celle mondialement appliquée pour préserver l’espadon devenu rare ces dernières années.
Durant les années 2000 et les débuts de la décennie en cours, la chasse à l’espadon a connu des proportions intolérables en Méditerranée. Aussi on apprend par ailleurs que pendant la période de fermeture, une cellule habilitée composée des chefs d’antennes locales est chargée de veiller au grain. Les pays membres de la CICTA ( Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) ont fixé le quota pour 2017 à 10.500 tonnes, soit à peu près le volume actuellement enregistré. Dans le cadre d’un plan de reconstitution sur 15 ans (2017-2031) de la population d’espadon, ce quota sera réduit de 3% par an, de 2018 à 2022. Il sera ensuite réexaminé à la lumière d’une évaluation scientifique du stock reproducteur, prévue pour 2019. L’Italie réalise près de la moitié des prises (45%), suivie du Maroc (14%), de l’Espagne (13%), de la Grèce (10%) et de la Tunisie (7%). La surpêche de l’espadon de Méditerranée est arrivée à un tel point qu’il est nécessaire que tous les pays qui pêchent en Méditerranée, de lance un plan afin de rétablir les stocks d’espadon à un niveau durable et de remédier aux dommages à long terme causés à cette pêcherie. Mais du côté des pêcheurs tunisiens et notamment ceux de Kélibia, la trêve biologique est mal accueillie. Elle est répartie sur deux périodes: du 15 février au 15 mars et du1er octobre au 30 novembre . Les 40 marins pécheurs qui seront obligés de chômer de mars à octobre affichent actuellement leur inquiétude quant à l’impact de cette décision sur leurs revenus. Ils veulent réduire cette trêve biologique en une seule période allant de janvier à mars comme l’a précisé Achraf Hammami, Président de l’Union des agriculteurs à Kélibia, à l’image des autres pays méditerranéens comme l’Italie, la France, l’Algérie et le Maroc
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