Le dossier du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est le sujet de l’heure avec les différentes lectures de la part des différentes parties prenantes concernant la décision prise par le chef de l’Etat à propos de la dissolution dudit Conseil.
C’est dans ce cadre, donc, que le juge Khaled Abbès, Procureur général près la Cour d’Appel de Nabeul et membre du CSM, s’est trouvé, ce soir du mercredi 9 février 2022, sur le plateau de RDV 9 sur la chaîne de télévision, Attessiâ pour donner sa vision de la situation et de l’avenir de la magistrature.
L’hôte de ce plateau s’est distingué par une prestation sans éclats, mais il a fait preuve de sagesse en faisant prévaloir la voix de la raison et sans prendre une position tranchée dans un sens comme dans l’autre.
« Oui à la révision de la composition du CSM, mais non à sa dissolution…Oui à l’indépendance du CSM, mais l’intervention de l’exécutif dans sa gestion ni à sa présidence par le chef de l’Etat comme l’avancent certains dont le Bâtonnier… », a tenu à dire Khaled Abbès qui a reconnu certaines limites dans le fonctionnement du Conseil.
Il considère qu’il n’est normal que le Tribunal administratif et ou la Cour des comptes, qui comptent un effectif d’une centaine, aient le même nombre de représentants que ceux de l’ordre judiciaires qui compte 2300 juges !
Il a reconnu, également, l’existence de tiraillements et des divergences entre les différentes associations alors qu’il a exprimé clairement son opposition à toute forme de grève des magistrats. Quand on veut se réclament en tant que pouvoir, il est inconcevable qu’on observe un arrêt des activités sous quelque prétexte que ce soit.
Khaled Abbès a consacré, tout de même, la fin de son intervention à Béchir Akremi qui, d’après lui, et en dépit du verdict du Tribunal administratif, il ne peut plus réintégrer le poste de procureur de la République tout en révélant qu’il avait proposé sa candidature au CSM, mais qu’il avait échoué…
Noureddine H.