Après toute une décennie de gestion calamiteuse menée par plusieurs gouvernements successifs, outrageusement, dominée par Ennahdha, la Tunisie se retrouve, aujourd’hui, dans une situation de faillite de fait.
Cette triste évidence ne justifie pas, toutefois, la non-publication, jusqu’à ce jour, du texte de la nouvelle Loi de finances 2022 au Journal Officiel de Tunisie (JORT), soit à la veille de la fin de l’année alors que les différents acteurs économiques et autres hommes d’affaires et investisseurs attendent d’en connaître les détails afin de pouvoir établir leurs plans et leurs prévisions.
En effet, ceci est d’autant plus vrai que des bruits courent quant à l’existence d’importantes nouveautés consistant en de probables amnisties touchant la fiscalité et les changes.
Dautres anomalies sont relevées par les experts dans le sens où cette loi de finances a été mise au point d’une manière unilatérale sans la moindre concertation avérée.
Pourtant la logique veut que cette loi de finances ne peut avoir lieu sans consensus, à savoir sans adhésion effective de deux composantes essentielles, en l’occurrence l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et la Banque Centrale de Tunisie (BCT)
Il faut dire que les observateurs sont unanimes à affirmer qu’une loi de finance parachutée serait considérée comme étant un aveu d’échec par excellence de ce gouvernement face à la crise socio-économique et financière dans le pays.
D’autre part, il ne faut pas oublier que le Fonds monétaire international (FMI) répète ses exigences qu’il ne peut ouvrir les vannes sans un programme de réformes claires bénéficiant de l’adhésion de la Centrale syndicale et sa signature.
En tout état de cause, l’attente de la publication de la loi de finance se fait trop longue même si on espère qu’il n’y ait pas de nouveaux faits accomplis, car les décisions du nouveau pouvoir, fondé sur les mesures exceptionnelles et les décrets présidentiels, n’admettent aucun recours !…
Mustapha MACHAT