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Après l’acquisition par l’Etat des parts de BPCE, la BTK sauvée de la faillite
Notre confrère en langue arabe, « Al Wassat News » a eu la primeur de traiter de la crise traversée par la Banque Tuniso-Koweïtienne (BTK) suite aux résultats catastrophiques enregistrés durant les dernières années avant d’avoir le scoop de l’annonce officielle par le ministère des Finances de la signature officielle d’une convention consistant à augmenter la part de l’Etat tunisien de 60% dans le capital de la Banque atteignant, ainsi au total, 80% laissant une part de 20% seulement à la partie koweïtienne.
Et on avait noté la présence remarquée, à la cérémonie de ladite signature, du ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique aux côtés du ministre des Finances, ce qui a été jugé comme étant une preuve quant à l’identité du futur propriétaire de la BTK qui ne serait autre que la Poste Tunisienne comme l’avait annoncé « Al Wassat News ».
En effet, la Poste Tunisienne dispose de 1100 bureaux dont 440 se trouvant à près de 20 kilomètres de l’agence bancaire la plus proche, ce qui lui permet d’introduire une grande dynamique économique locale dans la mesure où, selon les études même de la part de l’Association professionnelle des banques, on déplore une certaine réticence des citoyens tunisiens quant à l’ouverture des comptes bancaires puisque seuls 39% des Tunisiens ne possèdent pas de comptes courants bancaires.
Ainsi, la Poste Tunisienne, qui constitue un puissant levier de la dynamique financière et dispose d’une large présence dans les régions intérieures du pays, pourrait avoir de précieux atouts pour sauver la BTK qui se transformerait, dans ce cas, en une Banque postale avec de sérieuses chances de réussir à occuper le devant du paysage bancaire et financier à condition, bien entendu, d’acquérir les mécanismes et le savoir nécessaires pour jouer son rôle en tant que Banque avec les prérogatives qui lui reviennent de droit dont notamment l’octroi des crédits.
La prochaine éventuelle Banque postale devrait se doter des stratégies de gestions et des compétences humaines adéquates afin de gérer sainement le grand capital de 130 milliards afin de réussir ce pari consistant à revenir au rôle de l’Etat en vue de sauver cette institution bancaire qui se trouvait au bord de la faillite, sachant que la Poste Tunisienne, sous la conduite de Jawher Ferjaoui, considéré à juste titre, comme une haute compétence nationale, est qualifiée de modèle de réussite dans le monde des entreprises publiques.
La Rédaction