Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT), réuni hier, a exprimé son inquiétude face à la situation économique, notamment, au retard accusé dans la mobilisation des ressources extérieures nécessaires pour le financement du budget de l’Etat pour 2022.
Selon un communiqué rendu public aujourd’hui, le Conseil a exhorté toutes les parties prenantes afin de parvenir à un consensus sur le programme de réformes, permettant d’engager des négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI) sur un nouveau programme.
Il a, aussi, évoqué l’importance de l’engagement du gouvernement à mener les réformes structurelles pour booster la croissance économique et assurer une gestion budgétaire saine qui donne accès aux ressources extérieures nécessaires pour le financement du budget de l’Etat pour 2022 et éviter tout recours au financement monétaire, dont les conséquences seraient préjudiciables à la stabilité monétaire et financière.
Lors de cette réunion, le Conseil relève une reprise relativement modérée de la croissance économique en Tunisie qui évoluerait au voisinage de 2,9% pour toute l’année 2021, avec des perspectives de reprise timides pour l’année 2022.
S’agissant du déficit des opérations courantes, il s’est établi à 6,3% du PIB pour toute l’année 2021 contre 6,1% une année auparavant, et ce, en raison de la bonne tenue des revenus de travail qui ont culminé à 8.600 MDT.
En effet, le niveau des réserves en devises a fait preuve d’une certaine résilience en atteignant 23.313 MDT, soit l’équivalent 133 jours d’importation au terme de l’année 2021.
Conformément aux précédentes prévisions, la BCT a dévoilé que l’inflation a poursuivi sa tendance haussière en 2021 pour clôturer l’année à 6,6%, contre 6,4% en novembre 2021 et 4,9% en 2020, tout en assurant d’être attentif quant à l’évolution des prix au cours de la période à venir et de contrer toute dérive de l’inflation.
Au final, le Conseil a décidé de maintenir inchangé le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie à 6,25%.
I.Z.