La Confédération tunisienne des maires a mis en garde, mardi, contre la déstabilisation du système de gouvernance locale, critiquant les démarches entreprises par le ministère des Affaires locales et de l’Environnement pour activer les dispositions relatives aux mesures prises contre les maires refusant d’exercer à plein temps.
Selon la confédération, l’article relatif à l’application de ces dispositions dans le code des collectivités locales n’est pas clair.
Dans un communiqué publié mardi, la confédération souligne qu’elle saisira le tribunal administratif pour dénoncer toutes les violations du ministère de la Justice et avertit contre les tentatives de contourner les dispositions du chapitre VII de la Constitution et d’entraver le processus d’établissement d’une gouvernance locale efficace en faisant fi de la volonté des électeurs.
La Confédération estime que les récentes démissions massives au sein des conseils municipaux visent à renverser les maires, notant que l’absence d’un texte juridique protégeant le maire des conflits politiques n’est pas sans conséquence sur la stabilité de l’administration municipale et l’exécution des programmes fixés par le Budget.
La confédération a, en outre, annoncé qu’elle soumettra à l’ARP des propositions de révision de certaines dispositions du code des collectivités locales qui vont à l’encontre des intérêts des citoyens. Et d’ajouter que dilapider les fonds publics dans des municipales partielles est de nature à entraver l’action municipale et faire de la gouvernance locale un objet de lutte électorale.
La Confédération a appelé tous les partis politiques à garder l’institution du maire et des conseils municipaux à l’écart des campagnes préélectorales et à accorder la priorité à l’intérêt supérieur des citoyens dans toutes les municipalités et régions.