TUNIS – UNIVERSNEWS Depuis l’année dernière, de nombreux opérateurs de téléphonie mobile manifestent leur impatience quant au lancement de cette technologie de télécommunications. Les investissements dans l’amélioration des réseaux et les tests techniques se multiplient. La pression s’accentue également sur les pouvoirs publics afin qu’ils modifient la typologie des licences télécoms.
Cependant, au-delà du simple concept d’hyper-connectivité qu’offre la 5G et qui laisse plus d’un rêveur, l’avènement de cette technologie sur le continent est-elle justifiée dans un contexte où la couverture en réseau télécoms demeure faible, les coûts d’accès à Internet assez élevés et la gouvernance numérique à la traîne.
Bien qu’elle soit encore au cœur de nombreuses recherches à travers le monde, la 5G est déjà une réalité en Afrique. En effet, le tout premier réseau commercial à très haut débit du continent a été lancé le 25 août 2018 au Lesotho par l’opérateur de téléphonie mobile Vodacom.
Ces pays africains qui s’éveillent déjà à la 5G
Avec l’annonce du prochain lancement de la 5G commerciale au Nigeria en août 2022, il est possible de faire un point sur la 5G concernant le continent africain. 6 pays auraient actuellement adopté la 5G commerciale, ou grand public. Il s’agit de l’Afrique du Sud, pionnière du continent, du Zimbabwe, des Seychelles, du Botswana, de l’Ethiopie et de la Réunion.
En Algérie, c’est l’opérateur de téléphonie mobile Mobilis, qui s’est déjà lancé dans la course pour la 5G. La filiale de l’opérateur historique Algérie Telecom a testé avec succès le super haut débit le 13 novembre 2018 à Oran avec l’appui technique de son partenaire technologique Huawei.
Au Maroc voisin, c’est Inwi qui annonce la 5G pour très bientôt. La société télécoms qui a initié une modernisation agressive de son réseau depuis 2017 a fait appel à la société technologique chinoise Huawei pour tester la technologie à très haut débit.
En Tunisie, pas encore ! Mais la plupart des tunisiens s’attendent à ce que la 5G soit disponible d’ici deux ans sachant que 7 personnes sur 10 sont susceptibles de passer à la 5G lorsqu’elle sera disponible ( selon une étude de ConsumerLab d’Ericsson en 2020 ).
Cependant, pour les populations africaines qui désirent une amélioration de leur cadre de vie, la 5G devrait avoir un impact certain dans les secteurs des transports, de la gestion des déchets, de la sécurité, de la protection de l’environnement, grâce à son rôle clé dans les segments de l’Internet des Objet et l’Intelligence Artificielle.
Mais au regard du pauvre environnement numérique actuel des pays d’Afrique, il ne serait pas alors exagéré de parler de gâchis technologique si la 5G qui doit soutenir efficacement une mise en œuvre intégrée et inclusive des objectifs de développement durable, ne joue finalement pas un rôle catalyseur dans le développement social.