Tunis – UNIVERSNEWS (SEF) – D’après un rapport de l’ONU intitulé Situation et perspectives de l’économie mondiale 2025, la croissance en Afrique devrait augmenter légèrement pour passer de 3,4 % en 2024 à 3,7 % en 2025, grâce à la reprise de grandes économies comme l’Égypte, le Nigéria et l’Afrique du Sud. Toutefois, les conflits, l’augmentation des coûts du service de la dette, le manque de perspectives d’emploi et la gravité croissante des effets du changement climatique pèsent sur les perspectives de l’Afrique.
L’Asie du Sud devrait rester la région à la croissance la plus rapide, avec une croissance du PIB prévue de 5,7 % en 2025, poussée par la solide expansion de l’Inde (6,6 %).
Le commerce mondial devrait croître de 3,2 % en 2025, après un rebond de 3,4 % en 2024, grâce à l’amélioration des exportations de produits manufacturés en provenance d’Asie et à la vigueur du commerce des services. Toutefois, les tensions commerciales, les politiques protectionnistes et les incertitudes géopolitiques sont des risques qui pèsent lourdement sur les perspectives.
L’inflation mondiale devrait baisser de 4 % en 2024 à 3,4 % en 2025, ce qui devrait soulager les ménages et les entreprises. Les principales banques centrales devraient continuer à réduire leurs taux d’intérêt en 2025 à mesure que les pressions inflationnistes continueront de s’atténuer. Si elle continue de ralentir, l’inflation dans de nombreux pays en développement devrait rester supérieure aux moyennes historiques récentes, et un pays sur cinq devrait enregistrer des pourcentages à deux chiffres en 2025.
Selon le même rapport, si l’économie mondiale a fait preuve de résilience en résistant à une série de bouleversements qui se renforcent mutuellement, la croissance reste inférieure à la moyenne de 3,2 % avant pandémie, en raison du manque d’investissement, de la faible croissance de la productivité et des niveaux d’endettement élevés.
Le rapport souligne que la baisse de l’inflation et l’assouplissement monétaire dont bénéficient actuellement de nombreuses économies pourraient donner un léger coup de pouce à l’activité économique mondiale en 2025. Cependant, l’incertitude demeure, avec des risques liés aux conflits géopolitiques, aux tensions commerciales croissantes et aux coûts d’emprunt élevés dans de nombreuses régions du monde. Ces défis sont particulièrement lourds pour les pays à faible revenu et les pays vulnérables, où une croissance insuffisante et fragile menace de compromettre encore davantage la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
« Les pays ne peuvent ignorer ces risques. Dans notre économie interconnectée, les bouleversements qui se produisent à une extrémité du monde font grimper les prix à l’autre extrémité. Chaque pays est concerné et doit faire partie de la solution, sur la base des progrès accomplis », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans l’avant-propos du rapport.