TUNIS – UNIVERSNEWS La Chine se substitue au FMI pour accorder des prêts massifs à des pays en difficulté. Et ce, à des taux léonins, quand ils ne s’accompagnent pas en plus de contreparties politiques sur l’échiquier international.
C’est ce qui ressort de AidData – étude menée par un consortium de chercheurs occidentaux émanant de l’université Harvard, de la Banque mondiale et du Kiel Institute for the World Economy.
Il faut fouiller les comptes publics des pays concernés pour avoir une idée du phénomène, car Pékin ne diffuse aucune donnée sur ses prêts internationaux.
Les chercheurs estiment que Pékin a prêté 104 milliards de dollars à des États en détresse entre 2019 et 2021, soit 40% des montants prêtés par le fonds pendant la même période. C’est bien au cours de ces trois années charnières que la Chine est devenue un acteur incontournable des crises de la dette.
La Chine ne supplante pas encore le bailleur universel, mais son poids dans la gestion de la dette est désormais considérable. Elle est devenue le second prêteur en dernier ressort après le fonds. Une montée en puissance très récente et extrêmement discrète.