TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Selon une enquête menée par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) sur le cas de la Tunisie, dans le cadre de la 19ème édition du rapport sur les risques mondiaux publié, mercredi 10 janvier par World Economic Forum (WEF), la majorité des Tunisiens considèrent que le ralentissement économique ainsi que la crise de la dette publique demeurent les principales menaces les plus probables pour les deux prochaines années pour le pays. Le risque d’une crise de la dette est une préoccupation récurrente du côté des répondants, apparaissant à la fois dans les résultats de 2023 et de 2024.
Les répondants des trois pays la Tunisie, le Maroc et l’Egypte considèrent le ralentissement économique, comme le risque le plus grave pour les deux prochaines années. Ces pays partagent également des perceptions communes concernant un certain nombre d’autres risques (dettes publiques, inflation, crise de l’eau). Cependant, seule pour la Tunisie, la fragilité de l’Etat apparaît dans le top 5 des risques pour les deux prochaines années, comparée à ces mêmes pays.
Il convient de noter que dans cette nouvelle Edition, 5 pays rejoignent la Tunisie sur sa préoccupation autour de trois risques majeurs à savoir : la fragilité de l’Etat, le ralentissement économique et l’inflation et qui sont : le Venezuela, le Chili, le Sénégal, la Bosnie -Herzégovine et le Koweït.
Face à ce paysage en constante évolution, il est impératif, selon l’IACE, de concentrer des efforts ininterrompus sur le renforcement de la résilience au niveau des organisations, des pays et de la communauté internationale.
Les secteurs public et privé peuvent jouer un rôle clé pour en faire profiter tout le monde. Cependant, il reste des possibilités d’action clés qui peuvent être prises localement ou internationalement, individuellement ou en collaboration- amenant à réduire de manière significative l’impact des risques mondiaux.
Il faut notamment donner la priorité à l’avenir et se concentrer sur la recherche et le développement, qui peuvent également contribuer à rendre le monde plus sûr. Les actions collectives de citoyens, d’entreprises et de pays peuvent sembler insignifiantes en elles-mêmes, mais à une masse critique, elles peuvent faire bouger l’aiguille de la réduction des risques au niveau mondial. En effet, même dans un monde de plus en plus fragmenté, la collaboration transfrontalière à grande échelle reste essentielle pour les risques qui sont décisifs pour la sécurité et la prospérité de l’humanité.
L’enquête a été réalisée en septembre 2023 afin d’identifier les risques constituant les menaces les plus sévères pour chaque pays, selon 11000 chefs d’entreprise de 113 économies et 1490 experts (issus du milieu universitaire, du secteur privé, du gouvernement, de la communauté internationale et de la société civile).