
TUNIS-UNIVERSNEWS- (NAT) – Il n’y a pas seulement les humains qui rencontrent de grands problèmes pour étancher leur soif notamment dans les régions rurales reculées du Kairouannais. Il y a aussi les cultures qui en souffrent, faute de quantités suffisantes d’eau d’irrigation et la faune cynégétique qui, subit les affres de la sècheresse et la loi des braconniers.
Lièvres, perdrix, cailles et pigeons sont en effet victimes du braconnage avec notamment l’usage illicite d’armes à feu, notamment en temps prohibé. Ces braconniers qui s’activent la nuit à la lumière des phares de leurs véhicules tout-terrain, des projecteurs des Primus et des pièges (filets et Mindafs), font depuis des années très mal à la faune et ce malgré la présence d’un effectif, il est vrai insuffisant, de gardes forêts, en l’absence de recrutement.
C’est sous l’égide de la fédération nationale des chasseurs et pour venir au secours d’une faune cynégétique en danger, notamment en cette période caniculaire, que l’association régionale des chasseurs de Kairouan présidée par l’omniprésent Hadj Hassen Sebri, les associations spécialisées actives dans le secteur de la chasse et de l’environnement et l’arrondissement régionale, relevant de la direction générale des forêts et de le la sauvegarde du patrimoine faunique ont aménagé dernièrement deux points d’eau et installé deux citernes d’une capacité de 3000 litres d’eau au parc national de Zaghdoud et à El Ahthamnia (El Bhaier) de la délégation d’Oueslatia pour approvisionner la faune en eau.
Espérons que ces mares et ces citernes n’attireront pas les prédateurs humains, toujours présents dans ce genre d’endroits pour capturer sans merci, des volatiles et les rongeurs sauvages, cherchant eau et humidité, et surtout voir l’effectif des gardiens forestiers se renforcer et les tournées de contrôle des techniciens forestiers se multiplier, notamment la nuit pour sauver ce qui reste de ce patrimoine faunique pas en bonne santé.
Trois perdrix males saisis
Dans le cadre de ses tournées de contrôle, la brigade de chasse de l’arrondissement des forêts de Kairouan est parvenue dernièrement à dénicher une cage contenant trois perdrix males pirouittant chez un grainetier de la ville. Un PV a été dressé à l’encontre de cet amoureux de ce gibier très recherché pour sa chair délicieuse. Le perdrix male (Bidouk) est, rappelons-le, reconnaissable par la croix située sur son plumage, dit un oiselierde la région. (Néji Khammari)