La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (Haica) a appelé, hier mercredi 27 novembre 2019, la présidence de la République et les élus de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à respecter les règles d’exercice du métier du journalisme, à fournir une protection aux journalistes et à condamner tout discours incitant à la violence et à la haine.
Cet appel intervient sur fond de campagnes de » dénigrement » et » d’incitation à la haine « , constatées par l’autorité de régulation de l’audiovisuel et qui ont visé plusieurs composantes du paysage médiatique en Tunisie.
» Ces campagnes sont devenues récurrentes. Elles se sont transformées en discours de haine et d’incitation à la violence contre des journalistes, des médias et des structures organisant le secteur « , a dénoncé la Haica dans un communiqué.
La Haica a fustigé l’incitation claire et directe à la violence contre les journalistes de la part d’un député, estimant que le fait d’inscrire la relation entre l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et les journalistes dans le cadre d’une » guerre sans merci » est un mauvais signe pour l’avenir de la relation du nouveau parlement élu.
Par ailleurs, l’Instance a invité la présidence de la République et du parlement à prendre les mesures nécessaires pour éviter les discours de haine, d’exclusion et d’incitation à la violence contre les journalistes.
Cet appel de la HAICA intervient, notamment, suite aux propos haineux et excessivement graves tenus par Yosri Dali d’El Karama, sachant que de ce député, précisément, est condamné par la Cour des Compte pour ses infractions alors qu’il était tête de liste aux élections législatives de 2014.