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Marouane Mabrouk dispose à nouveau de ses biens et les interdictions de voyager prononcées à son encontre ont été annulées.
La procédure menée par le ministère public de la Confédération (MPC) en Suisse contre les frères Mabrouk dans le cadre de la confiscation des biens des proches de l’ancien président, Ben Ali, vient d’être définitivement classée. Après le rejet par le Tribunal pénal fédéral du recours de la Tunisie.
A rappeler que les trois frères, Marouane, Mohamed Ali et Ismaïl Mabrouk, dirigent le groupe éponyme fondé par leur père, qui est actif dans l’agroalimentaire et l’automobile notamment. Ils ont été inquiétés lors des procédures menées après le 14 janvier 2011 et leurs comptes en Suisse ont alors été séquestrés.
Dès 2014, le séquestre a été levé sur les fonds de Mohamed Ali et Ismaïl. Marouane, qui a été un temps le gendre de Ben Ali, est resté plus longtemps dans le collimateur du MPC jusqu’au 11 décembre 2017, lorsque le MPC a classé ladite procédure faute d’éléments suffisants.
Mais le gouvernement tunisien n’en a pas démordu en introduisant un recours auprès du Tribunal pénal fédéral.
Et il a fallu près de deux ans pour que les choses se décantent avec la décision publiée, hier mardi 29 octobre 2019, par la Cour des plaintes qui déboute la Tunisie et confirme le classement du dossier. La Cour estime que les investigations menées contre Marouane Mabrouk en Tunisie n’étaient pas suffisamment étayées. Pire : Un PV a été produit en arabe sans prendre la peine de le traduire dans une langue officielle suisse, ce qui a amené le tribunal à le considérer comme étant inutilisable.
La cour relève, également, que Marouane Mabrouk dispose à nouveau de ses biens et que les interdictions de voyager prononcées à son encontre ont été annulées. Sans oublier, surtout, qu’il a été retiré, carrément, de la liste noire de l’Union européenne. Quant à ses deux frères, ils n’ont jamais été entendus par la justice tunisienne.