TUNIS – UN/AGENCIES – Le journal The Guardian a publié hier soir un rapport de son correspondant, Jason Burke, dans lequel il a déclaré que les autorités libyennes avaient déjoué une tentative d’expulsion du directeur des renseignements de Kadhafi, Abdallah Al-Snoussi, vers les États-Unis pour faire face à des accusations liées à l’ attentat à la bombe contre l’Américain « Pan Am » au-dessus de Lockerbie, en Écosse, en 1988.
Le rapport indique que le processus d’expulsion a été brusquement contrecarré dans les dernières minutes de cette semaine, de peur de provoquer la colère du public à propos d’une autre extradition libyenne après celle d’un responsable de la sécurité plus tôt.
Le journal a cité des responsables libyens disant que les États-Unis accusent Al-Snoussi d’une série d’attaques contre des cibles occidentales, et veulent qu’il réponde à plusieurs questions liées à l’attentat de Lockerbie, dans lequel 270 personnes ont été tuées.
Rappelons que dans la même affaire que Mohammad Masoud Al-Muraimi, soupçonné également d’être à l’origine de l’attentat de Lockerbie, a été remis aux États-Unis le 17 novembre, après que des milices l’aient détenu pendant deux semaines dans la ville de Misrata avant de le remettre à une équipe américaine. Sa famille dit qu’il a été kidnappé illégalement.
Dans un communiqué mardi dernier, l’ambassade des États-Unis à Tripoli a déclaré que l’opération était légale et a été menée en coopération et en coordination avec les autorités libyennes.
Le journal indique que l’extradition d’Al-Marimi a déclenché des réactions contre le gouvernement de transition dirigé par Abdul Hamid Al-Dbeïbah, et a conduit à la suspension des procédures d’extradition d’Al-Senoussi.