On savait que le nouveau président de la République est modeste et n’aime pas le halo des grands rythmes de vie.
Ainsi, dès le premier jour d’investiture et à l’issue des cérémonies ayant eu lieu au Palais présidentiel de Carthage, Kaïs Saïed a émis le vœu, voire exigé de rentrer directement chez lui et vivre son rythme habituel dans la zone d’El Mnihla avec son capucin quotidien au café du quartier.
Du coup, les agents et cadres de la sécurité présidentielle se sont retrouvés avec des tâches d’un type nouveau et des tracasseries auxquelles ils n’étaient pas préparés, surtout que la sécurisation des personnalités dans les quartiers populaires nécessite des moyens non traditionnels et une proximité difficile à garantir. Sans oublier le passage dans un café pour boire son capucin. Et d’un !
Il n’y a pas que cela. En effet, ce cortège quotidien, aller et retour, bloque la circulation et la bonne marche de la vie des citoyens, plus particulièrement les automobilistes qui voient leurs affaires et courses paralysées. Ces citoyens se plaignent, donc, de cette situation de blocage. Et de deux !
L’autre revers de taille est le coût exorbitant de cette sécurisation. Selon notre confrère, « Al Wassat News », ce cortège et les moyens à utiliser reviennent mensuellement à pas moins de 200 mille dinars, soit deux milliards et demi par an !
La question qui se pose est la suivante : Kaïs Saïd est-il conscient du gaspillage énorme que cause son attitude pour la trésorerie qu’il veut renflouer par des dons mensuels pendant cinq ans ? Et maintenant qu’il le sait quelle décision va-t-il prendre pour mettre un terme au calvaire des centaines de sécuritaires et des milliers d’honnêtes citoyens ?
Noureddine HLAOUI