Les relations diplomatiques entre la Turquie et la Grèce se sont détériorées depuis ce mercredi. La raison ? La mort de 12 migrants morts de froid dans une petite ville turque près de la frontière avec la Grèce.
D’où viennent les migrants et pourquoi ils ont été bloqués dans des conditions glaciales reste incertain, mais la Grèce et la Turquie se sont mutuellement accusées de la tragédie, a rapporté CNN. Le ministre turc de l’Intérieur, Suleyman Soylu, a déclaré qu’une dizaine de migrants sont morts de froid à Ipsala, une ville frontalière souvent utilisée par les migrants cherchant à entrer dans l’Union européenne.
Soylu a allégué sur Twitter que le groupe de migrants avait été refoulé par les autorités frontalières grecques et dépouillé de ses chaussures et de ses vêtements. Il a tweeté des images floues qui semblaient montrer les cadavres d’au moins huit personnes, partiellement vêtues et gisant dans la boue.
Le ministre turc a qualifié la patrouille frontalière grecque et les unités de voyous, et a déclaré que l’Union européenne était « sans recours, faible et dépourvue de sentiments humains ».
De son coté, le ministre grec de l’Immigration, Notis Mitarachi, a nié les allégations turques en déclarant : « La mort de 12 migrants à la frontière turque près d’Ipsala est une tragédie. Mais la vérité derrière cet incident ne ressemble en rien à la fausse propagande lancée par mon homologue. »
Selon-lui, les migrants « n’ont jamais atteint la frontière. Plutôt que de faire valoir des allégations infondées, la Turquie doit respecter ses obligations et s’efforcer d’empêcher ces voyages dangereux. »