
Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – » La Nouba Parfumée », une création musicale de Mohamed-Ali Kammoun, pianiste, compositeur et arrangeur tunisien, a été présentée au théâtre de l’opéra. Composée à partir d’arômes et des senteurs patrimoniales, les pièces du spectacle ont été recueillies et développées tout au long du terroir andalou tunisien. Ce spectacle «Nouba parfumée» a ravi mercredi soir le grand public, avec un répertoire aux contenus variés, dans une atmosphère de convivialité et une ambiance festive.
La troupe bien dirigée par Mohamed-Ali a ébloui l’assistance par ses ballades musicales rêveuses, aériennes et palpables, composées à partir d’arômes et de senteurs patrimoniales. Les musiciens et les choristes ont servi tous les goûts, étalant des pièces, entre reprises et chansons du patrimoine, développées et arrangées par Mohamed Ali Kammoun. Ce dernier entama le concert avec un morceau musical intitulé «Ya Rab». La chorale enchaîne, par la suite, par un mouachah intitulé «Djebel Zaghouan».
Réputé par sa maîtrise de l’art musical tuniso-andalous, Seifeddine Tebbini a excellé en interprétant « In karabou In baadou», «El Kalaa» et «Allah ya Maoulana». Mongia Sfaxi enchanta l’assistance en interprétant des œuvres de Hadhra sahélienne puisant dans l’héritage musical des confréries et des Tariqa, qui n’ont pas pris de rides car elles continuent de fasciner et d’impressionner dans une fusion à la perfection. Accompagnée du pianiste Mehdi Dhane et la jeune fille Lina, elle a ébloui l’assistance par ses ballades musicales composées à partir d’arômes et de senteurs patrimoniaux sfaxiens.
Une musique riche, chaude, et d’une énergie vibrante, avec une abondance incroyable de rythmes qui puisent leur originalité dans les racines profondes d’une culture millénaire. Un paysage musical aux rythmes toniques et lumineux a su trouver l’adhésion chaleureuse du public. Les chants du patrimoine du Sud au Nord passent, le temps aussi, ça danse, c’est l’incarnation de la fête.
Le spectacle atteint son apogée avec le chanteur soufi Hassen Saada qui met le feu à la scène. Sur chaque note, jeunes et moins jeunes dansaient sur les rythmes entraînants de sa nouba. Des pièces plus connues, telles que « Ya Bouokazine », « Ya Lomima » et « Lella Bouhalia » ont été chantées en chœur par le public sous le regard admiratif et reconnaissant de Mohamed Ali Kammoun. Téléphones portables et appareils photos étaient braqués sur ce grand maître de la chanson. Tous voulaient garder un souvenir de cette agréable soirée. La foule s’est fait plaisir, chantant les paroles à sa place. Grandiose, impressionnant et magique ! C’est ainsi donc qu’on peut qualifier le concert « la Nouba Parfumée ». (M.S.)