TUNIS – UNIVERSNEWS Après le sucre, la farine, le lait, le beurre, l’eau minérale, la Tunisie est confrontée depuis quelques jours à une pénurie de carburant. Si les autorités l’imputent au contexte mondial, de nombreux citoyens pointent de graves erreurs de gestion.
La crise s’est déclarée subrepticement. Elle a d’abord incubé lors des fêtes du Mouled, la célébration de l’anniversaire du Prophète, durant le week end du 8 octobre qui a connu un fort pic de trafic automobile, notamment inter-régional. Certains ont imputé aux jours fériés les problèmes d’approvisionnement des stations-service, d’abords évoqués sur les réseaux sociaux, puis relayés par les médias. Tous, néanmoins, se disaient certains d’un retour à la normale dès le lundi 10 au matin. Il n’en a rien été.
Intervenant sur les ondes de Mosaique FM, la directrice générale de la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR), Fakhita Mahouachi a assuré, ce jeudi 13 octobre 2022, que des facteurs internes et externes ont obligé l’Etat à utiliser son stock stratégique de pétrole.
Il s’agit d’une mesure adoptée par plusieurs pays dans le monde suite à la hausse des prix sur les marchés internationaux.
Et d’ajouter que durant les prochaines 24 heures l’approvisionnement connaîtra une amélioration au niveau des stations suite au déchargement de la cargaison d’un bateau au port de Bizerte.
Le pays est en grande difficulté, mais les silences du gouvernement ont contribué à camoufler l’assèchement des finances publiques et à laisser entendre que la mauvaise passe était passagère. Une première et brève rupture d’alimentation des pompes, en juillet 2022, semblait confirmer le côté occasionnel de la crise. Mais la réalité était tout autre.