«Il nous rappelle Pinochet, Franco et Saint Lazare (il voulait dire Salazar)». Ces propos de comparaison ont été tenus par Mohamed Lazhar Akremi, ancien fidèle et un des fondateurs de Nidaa Tounès, pour qualifier la politique suivie par Béji Caïd Essebsi de 2015 à 2017». Ceci a été dit dans une intervention sur les ondes de Jawhara Fm.
Bien entendu, M. Akremi est libre d’exprimer ses points de vue, mais ce sont là des termes « diffamatoires ». C’est même le comble de la diffamation, si l’on sait les crimes atroces commis par ces trois des pires dictateurs de toute l’histoire de l’humanité.
Lazhar Akremi, qui était un fidèle compagnon de Hafedh Caïd Essebsi avant les élections dans des réunions matinales et dominicales privées dans des quartiers résidentiels huppés de Tunis, se rend-il compte de la gravité de ces comparaisons ?
Lazhar Akremi est-il au courant du carnage du stade de Santiago perpétré par les forces du général Pinochet ? Est-il au courant des répressions sanglantes sous le régime de Franco en Espagne et sous le régime de Salazar au Portugal ?
D’ailleurs, sous d’autres cieux, de pareilles comparaisons auraient suscité un tollé et une indignation pouvant conduire à un procès en justice !
Le 15 octobre 2018, Lazhar Akremi révélait, dans un plateau d’Al Wataniya 1, en substance, ce qui suit : «Je vous donne un scoop : demain BCE va accueillir Rached Ghannouchi pour l’informer qu’il activera l’article 99 contre Youssef Chahed. Il dira que tout le monde est de son côté, surtout après que le président français Emmanuel Macron l’ait félicité pour les avancées en matière de droit des femmes et de libertés ».
Eh bien, il n’en fut rien. Il s’est agi, en fin de compte d’une intox, ce qui lui enlève toute crédibilité. D’ailleurs, dans la même intervention, Lazhar Akremi accuse, sans équivoque, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie d’obéir à des directives venant de l’étranger. Nous attendons une clarification de Marouane El Abassi pour avoir la « vraie vérité », sachant que l’accusation est extrêmement grave !
Lazhar Akremi, qu’on croyait assagi et repenti après ses bavures et propos malheureux face à des petits enfants innocents, nous revient avec des propos empreints de dépit, voire de haine tellement il a pris l’habitude d’user de termes forts et extrêmes pour insulter les personnes qui ne lui plaisent pas.
Et dire qu’il n’y a pas longtemps, Lazhar Akremi tenait un langage sensé, logique et respectueux des autres. Incompréhensible…
N.H