
Tunis, UNIVERSNEWS (CUL) – La 27ème édition du printemps des arts de Kairouan n’a fait que commencer, mais les échos nous parvenant du complexe culturel Assad Ibn Fourrat de ‘Beit Echaer’ (La maison du poète) et de la vaste esplanade de ‘Bab Jalladine’ sont réjouissants.
La troupe de ‘‘Soulemya’’ ayant égayé l’entrée principale de ce grand complexe culturel, les expositions d’objets et de produits artisanaux, de petits flacons de parfum extraits des fleurs de bigaradiers et des roses de Damas, de la pâtisserie traditionnelle dont se flattent les Kairouanais de confectionner, et des embrassades… Les récitals du grand poète Egyptien Ahmed Bakhit, longuement applaudi par l’assistance et la belle réception organisée en l’honneur des poètes invités ont donné le coup d’envoi à cette importante manifestation culturelle dont la clôture est prévue pour le 6 mai courant.
La deuxième journée figurant au programme de cette manifestation, à ‘Beit Echaer ‘, s’est déroulée dans une ambiance conviviale, animée par le maître du « Oud » et chanteur Moez Ben Said qui n’a pas quitté une seconde son luth pour égayer l’assistance de morceaux de malouf et de tarab avant que l’écrivaine et poétesse Jamila Mejri, la présidente de cette 27ème édition du festival ‘Le Printemps des arts de Kairouan, ne donne libre cours aux poètes Ahmed Bakhit (Egypte), Bachaer Mohamed, Abdallah Al Khedhir (Arabie Saoudite), Zine Abidine Dhanini (Yemen), Moncef Louhaïbi, Mohamed Knaissi (Tunisie) pour parler, tour à tour, d’une situation -pas celle qu’espéraient les peuples arabes, du Golfe à l’Atlantique, toujours divisés, d’une Palestine abandonnée à son sort, depuis plus de sept décennies, de l’amour aussi et d’exprimer à leur façon, leur admiration pour une ville emblématique, toujours belle et accueillante , malgré l’usure du temps. Celle, ayant vu passer, Nizar Kabani, Saadi Youssef, Mohamed Ghozi, Hassaine Kahouaji Guillevic, Paul Klee et la liste est longue.

De jolis moments passés dans cette maison du poète, sise dans une petite ruelle dans l’ancienne médina de Kairouan, qui a vu à son tour passer plus de deux mille poètes arabes et étrangers, depuis sa création en 2015, et qui continue d’accueillir d’autres créateurs, tous les arts confondus.
Cette soirée et celle qui l’a précédée ont de nouveau confirmé que les grands moyens financiers et les stars de renom, ne sont pas forcément les seuls à contribuer à la réussite d’un rendez-vous culturel d’envergure mondiale. (Néji Khammari)