TUNIS – UNIVERSNEWS Le vent tourne à une grande vitesse pour les membres d’Ennahdha et ses partisans. Après les accusations portées contre leur leader et chef de file Rached Ghannouchi, pour blanchiment d’argent, enrichissement illicite, avec interdiction de voyage, gel des avoirs pour toute sa famille, entre autres, voilà que d’autres membres ou dirigeants du mouvement islamiste qui sont sur la sellette.
Tout d’abord, il ne faut pas oublier le triste ancien chef du gouvernement, Hamadi Jbali qui a attiré ses deux filles dans son sillage et qui sont accusés de pas mal de maux, alors qu’il croyait qu’il pouvait se la couler douce aux frais du contribuable.
Mais, maintenant, cela devient plus sérieux, surtout que le pot-aux-roses commence à se dévoiler et de nouveaux sbires viennent de rejoindre le peloton. Placé en garde à vue mardi, Taoufik Sebaï, ancien directeur général des services spéciaux et ancien directeur des renseignements généraux au ministère de l’Intérieur, a comparu, hier, mercredi 6 juillet 2022, devant le juge d’instruction au Tribunal de première instance de Sousse 2, en charge de l’affaire Instalingo et un mandat de dépôt a été émis contre lui et un second mandat contre une femme. Le fils de Taoufik Sebaï, a été, quant à lui été maintenu en liberté.
Mardi, le même juge avait émis, un mandat de dépôt contre l’épouse d’Adel Daâdaâ qui a été incarcérée pour des accusations de blanchiment d’argent et de complot visant à toucher la sûreté intérieur de l’Etat.
L’épouse de Daâdaâ a été traduite devant le juge d’instruction en état de détention par les agents de la direction de police judiciaire conformément à un mandat émis par le juge d’instruction sachant que Adel Daâdaâ et sa fille sont recherchés par la justice dans le cadre de cette affaire.
L’homme d’affaires et cadre du mouvement Ennahdha est sous le coup d’un mandat de dépôt tout comme l’activiste politique Béchir Yousfi, et le rédacteur en chef du site Shahid, le journaliste Lotfi Hidouri.
Le 21 juin dernier, suite à l’audition de neuves personnes placées en garde à vue dans l’affaire Instalingo, six mandats de dépôt avaient été émis et trois personnes étaient restées en état de liberté.
Le parquet près le tribunal de première l’instance à Sousse 2 avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre 28 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire Instalingo, société implantée à Kalaâ Kebira et spécialisée dans la création de contenu et la communication numérique.
Un mandat de dépôt a également été émis contre l’ancien porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui, le blogueur Salim Jebali, l’ancien attaché au cabinet du premier ministère, Ashraf Barbouch, un agent de sécurité et deux autres accusés.
Les suspects sont poursuivis notamment pour blanchiment d’argent, incitation des habitants à s’entretuer, la provocation des troubles sur le territoire tunisien ainsi que l’offense du chef de l’Etat et l’atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat.
C’est le grand déballage de saletés et cela en dit long sur tout le mal qui a été fait à la Tunisie, durant plus d’une décennie.
Faouzi SNOUSSI