• Le président russe affirme que le vaccin a été administré à l’une de ses filles…
• Plus d’un milliard de doses » ont été précommandées par 20 pays étrangers
Jusqu’ici, la Russie n’a pas publié d’étude détaillée des résultats de ses essais permettant d’établir l’efficacité des produits qu’elle dit avoir développés.
Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé lors d’une conférence de presse, aujourd’hui mardi 11 août 2020, que la Russie avait développé le « premier » vaccin contre le nouveau coronavirus. Une autorisation réglementaire de développement a été donnée par le ministère de la Santé russe à l’Institut Nikolaï Gamaleïa, un centre de recherche d’Etat en épidémiologie et microbiologie situé à Moscou.
La vice-première ministre chargée des questions de santé, Tatiana Golikova, a dit espérer commencer dans les semaines à venir la vaccination des personnels médicaux, puis des enseignants. Le reste de la population devrait être vacciné à partir de sa mise en circulation, le 1er janvier 2021, selon le registre national des médicaments du ministère de la santé, consulté par les agences de presse russes.
Le vaccin baptisé « Spoutnik V »
Le vaccin a été baptisé « Spoutnik V » (V comme vaccin), en référence au satellite soviétique, premier engin spatial mis en orbite, a déclaré le président du fonds souverain russe impliqué dans son développement, Kirill Dmitriev. « Plus d’un milliard de doses » ont été précommandées par 20 pays étrangers, a affirmé M. Dmitriev, précisant que la phase 3 des essais commençait mercredi.
Cette autorisation, qui intervient après moins de deux mois d’essais cliniques chez l’homme, ouvre la voie à l’utilisation à grande échelle de ce vaccin sur la population russe, même si les dernières phases des essais cliniques se poursuivent pour déterminer son innocuité et son efficacité. Et ce, contrairement aux dires du président russe, qui a déclaré lors de sa conférence de presse : « Je sais qu’il est très efficace, qu’il permet de développer une forte immunité et, je le répète, il a passé tous les tests nécessaires. » M. Poutine a également affirmé que le vaccin avait été administré à l’une de ses filles.
Le ministère de la santé a, pour sa part, affirmé que « des essais cliniques sur plusieurs milliers de personnes allaient continuer », mais que la double inoculation du vaccin « permet de former une immunité longue », pouvant durer « deux ans ».