TUNIS – UNIVERSNEWS – Le littoral d’Hammamet abrite des écosystèmes remarquables, dont des zones humides avec une haute valeur écologique. Mais rares sont ceux qui sont encore dans un bon état écologique. Un sable fin d’une blancheur éclatante, une magnifique eau bleu turquoise…. Bienvenue à la plage de Hammamet !!!
Ce décor paradisiaque ferait pâlir d’envie n’importe quel vacancier. Les images diffusées sur les réseaux sociaux en attestent. « La couleur de l’eau est en fait la conséquence des rejets des eaux usées, située à quelques mètres du bord de mer. Lors des pluies importantes, certains réseaux d’assainissement, vieillissants et mal entretenus, débordent. Mais le premier responsable, «c’est souvent l’assainissement», pointe Dr Salem Sahli, Président de l’Association d’éducation relative à l’environnement .
Il ajoute qu’il «y a ces maisons mal raccordées ou mal équipées. Une bonne partie des réseaux installés sont en bout de course : peu voire pas renouvelés, insuffisamment entretenus, sous-dimensionnés par rapport aux besoins croissants, mélangeant encore eaux pluviales et eaux usées pour certains… Un dialogue de sourds entre des institutions censées résoudre ce problème, d’autant plus qu’il y a urgence. Et l’on continue d’ignorer les appels de la société civile qui a tiré la sonnette d’alerte. Mais rien n’y a fait. C’est pourquoi le réseau des associations de la ville d’Hammamet qui a décidé d’organiser un sit-in dimanche 26 novembre devant la municipalité ».
Dr Salem Sahli souligne que « dans l’urgence, nous demandons de colmater les fuites d’eaux usées et veiller à ce qu’aucune goutte d’eau polluée ne se déverse dans la mer. Il y va de la santé de la population. À moyen terme, il faut d’abord remplacer le réseau d’assainissement et le déplacer loin de la mer. Cette solution est certes coûteuse, mais elle est beaucoup moins coûteuse que les conséquences économiques, sociales, sanitaires et écologiques si rien n’est entrepris, à fortiori dans une ville où le tourisme représente la colonne vertébrale de l’économie locale. Il faut aussi trouver des solutions à la question de l’érosion marine et pour cela, l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL), dont la raison d’être est la protection du littoral, qui assiste sans broncher à la mort de la plage ».
M.S.