TUNIS – UNIVERSNEWS – La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. C’est une solution pertinente permettant d’améliorer les processus de soins et de prise en charge sanitaire à la fois localement et à distance. Elle permet tout d’abord la prise de rendez-vous de consultations à distance, de faire des rappels de rendez-vous et par conséquent rationnelle les consultations en adaptant l’effectif du personnel au nombre réel de consultants d’où une rentabilisation des consultations avec ses conséquences économiques.
En Tunisie, la première expérience de liaison de télémédecine a eu lieu en 1996 et, la même année, le ministère de la Santé a opté, dans le cadre de son plan informatique stratégique, pour son introduction comme outil de travail dans les établissements publics de la santé .Depuis, ce démarrage, plusieurs stations ont été installées dans différents hôpitaux publics et ont fonctionné plus ou moins régulièrement. La télémédecine a été instaurée, dans une première phase, à l’hôpital de la Rabta, aux hôpitaux régionaux de Jendouba et de Tozeur, au Centre de traumatologie et des grands brûlés à Ben Arous, à l’hôpital Habib Thameur, avant d’être généralisé à tous les hôpitaux publics.
Dr Imane Boukhris, Professeure agrégée en médecine interne à l’hôpital Charles Nicolle, a souligné que «le numérique constitue probablement un allié pour notre pratique courante. C’est un moyen qui a l’avantage de faciliter la communication, la disponibilité de l’information et des données. C’est un bon outil de communication médecin-médecin, surtout pour une spécialité comme la médecine interne, aux carrefours des spécialités. La e-santé pourrait être aussi un bon moyen de communication médecin-patient ; mais pour ce champ, tant que la législation n’est pas claire et explicite, j’aurais certainement quelques réticences d’ordre éthique, la vigilance s’impose».
Mais la télémédecine peut-elle remplacer la médecine traditionnelle ? «La télémédecine n’a pas vocation à se substituer à la médecine traditionnelle. Elle est complémentaire. Les évolutions numériques de ces dernières années sont simplement une opportunité pour la médecine d’intégrer de nouveaux usages», ajoute-t-elle.
M.S.