- Le dossier de la Tunisie ainsi que de potentielles discussions sur le prêt en suspens ne figurent pas sur le tableau de bord des réunions du FMI
TUNIS – UNIVERSNEWS Les réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale (BM) démarrent, aujourd’hui, lundi 15 avril et se poursuivront jusqu’au 20 du même mois à Washington. Une délégation tunisienne a été dépêchée à ces assises et elle est composée de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, celle de l’Economie et de la Planification, Féryel Ouerghi, et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Fethi Nouri.
Relever en même temps les grands défis mondiaux est le thème qui guidera les réunions de printemps du 15 au 20 avril. Au menu des discussions, quelles solutions pour booster les financements et les connaissances, encourager les investissements du secteur privé et se préparer aux crises futures ?
Les relations de la Tunisie avec le FMI ne sont pas au beau fixe -contrairement à celles avec la BM- et, au cours des deux dernières années, un bras-de-fer se joue entre Kaïs Saïed et la direction générale du FMI qui veut faire plier la Tunisie à ses exigences de réformes nocives, dans la conjoncture actuelle du pays.
Certains experts qui ne voient plus clair dans ce qui se passe se demandent quels sont les objectifs de cette participation -certes, avec une délégation remaniée, surtout avec le changement de gouverneur à la tête de la Banque centrale de Tunisie- et est-ce une simple présence protocolaire.
Il faut se rappeler, dans ce sens, que la dernière visite d’évaluation d’une délégation du FMI a été reportée sine die, récemment, et que la Tunisie n’existe pas sur le tableau de bord des réunions de l’instance financière internationale, pour ces assemblées générales du printemps.
Le programme des réunions
Le 17 avril les discussions se pencheront sur les solutions et les investissements nécessaires pour raccorder à l’électricité des millions d’habitants en Afrique et booster les économies de la région. En effet, plus de 500 millions d’habitants en Afrique subsaharienne pourraient être toujours privés d’électricité en 2030 et près de 400 millions d’entre eux vivront dans des pays en proie à la fragilité, aux conflits et à la violence. C’est donc en Afrique que se décidera le succès ou l’échec de l’accès à l’énergie. Sans une énergie fiable, abordable et durable, la région ne pourra pas concrétiser ses aspirations de développement ni réaliser la transformation économique indispensable pour sortir des millions de personnes de la pauvreté, souligne une note de la BM et du FMI.
En collaboration avec ses partenaires, le Groupe de la Banque mondiale a déjà commencé à déployer des solutions financières et techniques innovantes qui sont essentielles pour accélérer les taux d’électrification et rattraper la croissance démographique.
Le 18 avril, un évènement spécial aux enjeux de la santé pour tous sera consacré : comment élargir l’accès à des soins abordables et de qualité dans le monde entier ? selon le FMI, plus de la moitié de la population mondiale, soit environ 4,5 milliards de personnes, n’a pas accès aux services de santé essentiels. Deux milliards de personnes font face à des difficultés financières en raison des dépenses qu’elles doivent effectuer pour se soigner. Cette situation est encore aggravée par l’augmentation actuelle de multiples risques, comme le changement climatique, les pandémies, la fragilité et les conflits.