Les économies africaines qui ont fourni des efforts importants pour améliorer leurs infrastructures, leur contexte commercial et leur compétitivité globale affichent généralement de meilleures performances que les autres marchés émergents en termes de compétences numériques et de durabilité.
C’est l’une des conclusions de l’indice 2022 Emerging Markets Logistics d’Agility, qui évalue les 50 principaux marchés émergents à travers le monde.
Ainsi, le Kenya, classé 28e de l’indice général, occupe le 17e rang en matière de préparation numérique. L’Afrique du Sud, 24e au classement général, est 21e en matière de préparation numérique. De même, le Ghana est 32e au classement général mais 23e en matière de préparation numérique.
Pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, les classements sont les suivants : ÉAU (3e), Arabie saoudite (6e), Qatar (7e), Turquie (10e), Oman (14e), Bahreïn (15e), Koweït (17e), Jordanie (19e), Maroc (20e), Égypte (21e), Iran (30e), Liban (35e), Tunisie (36e), Algérie (37e), Libye (50e).
L’indice classe les pays en fonction de leur compétitivité globale sur la base de leurs atouts logistiques, de leur contexte commercial et, pour la première fois, de leur préparation à la numérisation : autant de facteurs qui les rendent attrayants pour les prestataires logistiques, les transitaires, les transporteurs aériens et maritimes, les distributeurs et les investisseurs. L’indice inclut une enquête sur 756 professionnels du secteur des chaînes d’approvisionnement.
L’évaluation de la préparation à la numérisation examine les compétences numériques, la formation, l’accès à l’internet, la croissance du commerce électronique, le climat de l’investissement et la capacité de favoriser le développement de startups, ainsi que des facteurs de durabilité comme le mix d’énergies renouvelables, la baisse de l’intensité des émissions et les initiatives vertes.
L’enquête montre toute l’importance que revêt la préparation à la numérisation. Selon les responsables de la logistique interrogés, l’adoption des technologies est le principal moteur de la croissance économique et commerciale des marchés émergents. En outre, ils estiment que les technologies et le développement durable sont les deux enjeux majeurs pour leurs entreprises.
Pour 2022, la plupart des dirigeants du secteur de la logistique prévoient une croissance économique modérée à forte et un risque de récession faible, voire nul, même si les chaînes d’approvisionnement restent encombrées et malgré l’énorme hausse des tarifs de fret aérien et maritime déclenchée par la pandémie de Covid-19.
Sur les 756 professionnels du secteur interrogés pour l’Indice, les deux tiers environ pensent que les expéditeurs constateront une baisse des tarifs de fret d’ici la fin de l’année. Ils sont 80% à estimer que les problèmes de saturation des ports, les pénuries de capacité aérienne et les difficultés liées au transport routier s’atténueront d’ici la fin de l’année.
L.M