
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Heritage Institute, Think tank américain, vient de publier sa 31ème édition de son classement annuel des libertés économiques dans le monde. L’Index of economic freedom (Indice de la liberté économique) qui mesure l’impact de la liberté et des marchés libres dans le monde.
La Tunisie qui a obtenu 49,1 points, se hisse à la 149ème place à l’échelle mondiale sur 176 pays classés, avant l’Algérie qui se situe au 160ème rang mondial avec un score de 47,5 points. Avec un score de 60,3 points sur 100, le Maroc se positionne au 86ème rang mondial, intégrant ainsi la catégorie des pays « modérément libres ».
Avec ce score, le classement de la Tunisie s’est amélioré de 0,3 point par rapport à l’année dernière, mais il reste inférieur à la moyenne mondiale et régionale.
L’économie tunisienne est perçue comme « réprimée » selon ce rapport qui évoque une transition difficile et souligne que des réformes plus profondes visant à améliorer la gouvernance politique et économique et à renforcer les piliers de la liberté économique dans le cadre de cette transition sont absolument nécessaires. Ces réformes essentielles comprennent le renforcement du système judiciaire et une lutte plus efficace contre la corruption, selon le rapport.
Heritage Institute a également évoqué un cadre réglementaire qui reste opaque et inefficace et un marché de travail, à la fois rigide et stagnant qui n’a pas réussi à générer une croissance dynamique de l’emploi. Par ailleurs, le gouvernement continue d’influencer les prix par l’intermédiaire des entreprises publiques.
De toute façon, aucun pays du continent africain ne figure dans la catégorie des économies «libres». L’étude a révélé que les économies africaines ne sont pas libres dans l’ensemble, en raison notamment de la forte prévalence de la corruption, des niveaux élevés de pression fiscale et du faible degré d’ouverture des marchés.
Les économies les plus libres au monde sont respectivement Singapour (1er), la Suisse (2ème), l’Irlande (3ème), Taiwan (4ème) et Luxembourg (5ème).
Les pays qui ont enregistré les scores les plus élevés (entre 80 et 100) sont considérés comme « économiquement libres ». Les pays dits « répressifs » regroupent ceux ayant des scores inférieurs à 50 points.
Globalement, l’indice de liberté économique s’est légèrement amélioré (+1,1 point à 59,7) en 2O25, mais il reste inférieur au seuil de liberté économique. 89 pays, soit 50 % de l’échantillon sont « peu libres » ou « réprimés » avec des scores inférieurs à 60, tandis que 60 pays sont « majoritairement non libres » et 29 pays économiquement « réprimés ».
L’indice 2025 examine les politiques et conditions économiques dans 176 pays sur la période allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024. Il est basé sur 12 indicateurs qualificatifs et quantitatifs regroupés en 4 grands piliers: Etat de droits (droits de propriété, intégrité du gouvernement et efficacité judiciaire), taille du gouvernement (dépenses publiques, fardeau fiscal et solidité budgétaire), efficacité règlementaire (liberté des affaires, liberté du travail et liberté monétaire) et marchés ouverts (liberté commerciale, liberté d’investissement et liberté financière).