L’ambassadeur de l’Union européenne à Tunis, Patrice Bergamini a tenu à apporter des précisions après la décision prise par la Commission européenne de maintenir la Tunisie sur la liste noire des pays fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme : « La Commission européenne n’a fait qu’actualiser la liste des pays présentant des lacunes dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », a-t-il déclaré.
Patrice Bergamini insiste sur le fait « qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle liste, mais d’une mise à jour. Il y a seulement deux listes de la Commission Européenne et non pas trois. La première liste remonte à l’hiver 2017 et concerne les questions d’évasion fiscale, mais dès le début de 2018, la Tunisie est parvenue à sortir de cette liste noire et de figurer sur une liste grise qu’elle quittera dès le mois de mars 2019 », a indiqué Bergamini.
Concernant la deuxième liste des pays qui présentent « des carences stratégiques dans leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, Bergamini a indiqué que l’objectif est de permettre à la Tunisie de remplir le plus rapidement possible ses engagements vis-à-vis du GAFI ».
A ce titre, il a révélé que la coopération entre les autorités tunisiennes et l’Union européenne se poursuit afin de permettre à la Tunisie de « sortir avant l’été 2019, de cette deuxième liste qui concerne le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ».
« Nous sommes totalement d’accord sur l’objectif de mars 2019 et de travailler en bonne intelligence pour sortir, avant l’été, de la liste noire du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme », a-t-il déclaré.
Dans son communiqué publié, ce mercredi 13 février 2019, la commission européenne précise que la liste comprend 12 pays répertoriés par le Groupe d’Action Financière (GAFI) et 11 autres juridictions. Certains des pays énumérés aujourd’hui figurent déjà sur la liste de la commission européenne, comme la Tunisie.