- Son fils Sami Daboussi assure que « l’assassinat d’Etat est acté… »
- « Deux mensonges, l’un médical pour maquiller les circonstances de la mort, et l’autre, judiciaire en parlant d’un procès imaginaire… »
Des développements accélérés sont survenus concernant le dossier du décès du défunt Jilani Daboussi après la clôture les investigations par le juge d’instruction au Tribunal de Paris, et ce en adressant, officiellement, des accusations envers des responsables et des médecins tunisiens, alors qu’une décision onusienne est attendue condamnant l’Etat tunisien, ce qui risque d’avoir des retombées dangereuses sur les rapports de la Tunisie avec les instances et les organisations internationales
Dans ce cadre, on rappelle que le juge d’instruction français avait émis des commissions rogatoires internationales aux autorités judiciaires tunisiennes qui avaient refusé l’exécution desdites commissions
Contacté par Univers News, Sami Daboussi, fils de feu Jilani Daboussi, nous a fourni des précisions sur les derniers développements de l’affaire. Il précise que deux faits marquants doivent être signalés.
Le premier est d’ordre médical dans le sens où l’Etat tunisien, ajoute notre interlocuteur, parle du Pr colonel major, Jalel Ben Hamida, chef de service de néphrologie à l’Hôpital militaire comme étant le médecin traitant de feu Jilani Daboussi, qui était suivi, pourtant, par le service spécialisé de l’Hôpital Charles Nicolle.
« Cette-contre-vérité est destinée, selon Sami Daboussi, à protéger Abdellatif Mekki, ministre de la Santé à l’époque, et son conseiller, Dr Mondher Lounissi qui venait d’être élu membre du conseil de la choura d’Ennahdha et président du Conseil médical ad-hoc…Sachant que l’appareil de dialyse péritonéale a été débranché, sur ordre de ce dernier, dans la nuit du 22 au 23 juin 2012 avant d’insulter le défunt en le traitant de faussaire, sur sa page Facebook… »
Le second mensonge est d’ordre judiciaire dans la mesure où le pouvoir politique parle d’un procès qui s’est déroulé dans toutes ses phases en conformité avec les dispositions du Code des procédures pénales et dans le respect des principes de la Constitution tunisienne et en conformité avec les engagements internationaux de la Tunisie… »
Or, assure encore le fils de feu Daboussi, 3 arrêts de la Cour de Cassation, dont le premier date du 6 juin 2012, ont complètement innocenté son père, avant d’ajouter que « Noureddine Bhiri, ex-ministre de la Justice, aidé par le médecin de la prison d’El Mornaguia, Dr Nadia Helal, et Abdellatif Mekki, ancien ministre de la Santé, ont tout fait pour charger feu Daboussi.
Et devant l’entrée en scène des organismes de l’ONU suite à une plainte déposée par la famille du défunt, l’Etat tunisien a répondu par une missive, toujours selon les dires de Sami Daboussi, remise par la mission permanente de la Tunisie à Genève auprès de l’Office des Nations Unies et des organisations internationales en Suisse.
Dans cette réponse d’un feuillet sans « en-tête, remise par Bachtobji en personne, ce qui lui ôte toute crédibilité, il n’y a en réalité aucun élément de réponse objectif, sachant les services onusiens évoquent déjà que « l’assassinat d’Etat est acté».
Et au fils du défunt de conclure en s’interrogeant : «Par son silence sur ce drame, le président de la République cautionne t-il cet assassinat ?… »
Propos recueillis par
Noureddine HLAOUI