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Les insultes lancées à l’encontre du PDL et de sa présidente par Jamila Ksiksi exigent des excuses publiques
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Le dessin raciste d’un dirigeant du PDL touchant Mme Ksiksi est hautement condamnable et doit être traité au niveau de la justice
L’affaire déclenchée à la suite des propos violents et insultants tenus par la députée d’Ennahdha, Jamila Ksiksi, à l’encontre des élus du Parti destourien libre (PDL), traités de « clochards et de bandits » et à l’encontre de sa présidente Abir Moussi, qualifiée de « catastrophe » (balwa et moussiba) continue à enregistrer des développements graves pour la suite des travaux de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Priés de présenter des excuses officielles par écrit, la présidence de l’ARP et celle du parti Ennahdha font la sourde oreille. Quant à Jamila Ksiksi refuse catégoriquement de le faire dans le sens où, pour elle, ses propos constituent juste une « prise de position politique ». Ce qui nous fait révéler un nouveau visage de la pratique de la politique prouvant que les vrais politiciens ne connaissent rien à la politiques aux côté de la députée nahdhaouie.
Devant ce refus, Abir Moussi et ses compagnons du PDL observent depuis trois jours un sit in à l’intérieur même du siège du parlement au Bardo où ils passent même la nuit, munis de matelas et de couvertures de fortune
En attendant de trouver une issue à ce blocage inédit, le parti islamiste est passé à la contre-attaque suite à la publication par un dirigeant du PDL, Salah Neji, qui a publié un post sur sa page Facebook représentant Jamila Ksiksi à côté d’un gorille, ce qui a été interprété comme un acte raciste.
En effet, la publication du responsable du PDL est condamnable et peut être puni par la loi, et c’est à l’élue nahdhaouie concernée de porter plainte devant la justice avec l’assurance d’obtenir gain de cause.
Mais, il ne faut pas mélanger les deux affaires. D’un côté, la députée d’Ennahdha, en sa qualité de telle, a lancé des insultes caractérisées lors d’une séance plénière de l’ARP au vu et au su de millions de Tunisiennes et Tunisiens, d’où l’obligation pour elle de s’excuser publiquement.
De l’autre, il y un acte condamnable, certes, mais qui n’engage que son auteur puisqu’il a été commis sur une page privée, ce qui n’empêche par la personne touché par ce geste d’intenter un procès en justice. C’est dire qu’il y a deux affaires distinctes qu’il faut séparer et traiter différemment.
Et puis, on n’oubliera jamais assez, la campagne raciste, haineuse et violente menée par les barons d’Ennahdha contre la défunte présidente du Syndicat national des journalistes (SNJT), Néjiba Hamrouni en allusion à la couleur noire de sa peau.
Sans vouloir noyer le poisson dans l’eau et banaliser les bévues des uns et des autres, il est bon de rappeler qu’il ne faut pas mélanger la chèvre et le chou…
Noureddine Hlaoui