TUNIS – UNIVERSNEWS – Chaque jour apporte son lot de mauvaises surprises et de mauvaises nouvelles qui n’en finissent pas. Aujourd’hui, c’est la Chambre syndicale nationale des fabricants d’aliments pour bétail et des importateurs de matières premières qui lance un cri d’alarme et met en garde contre les répercussions de la poursuite du gel des prix de l’alimentation animale décidé en mai 2022, pour contenir la hausse des prix de certains produits (lait, volaille, œufs…).
La chambre a estimé dans un communiqué, que ce gel menace la production animale et la sécurité alimentaire en Tunisie et pourrait conduire à la faillite des entreprises opérant dans ce secteur et à la mise au chômage de milliers de personnes.
La chambre a encore, précisé que les pertes supportées par les industriels à cause du gel des prix de l’alimentation animale en Tunisie depuis février, 2022 s’élèvent à 250 millions de dinars ; les prix de vente de ces produits étant inférieurs aux coûts de production.
Elle a souligné que les industriels se trouvent aujourd’hui incapables de s’approvisionner en matières premières en raison des leurs difficultés financières et de la difficulté de se financer auprès des banques.
La même source a considéré que la production des aliments de bétail est aussi menacée par la régression de 50% du rythme d’approvisionnement en tourteau de soja, produit localement, et la détérioration des réserves, ce qui augmente le risque d’un effondrement de toutes les filières de production animale.
La chambre a fait savoir que les industriels continuent malgré tous ces risques d’approvisionner le marché selon les quantités produites, indiquant que, contrairement à ce qui a été véhiculé, la hausse des prix des volailles n’est pas le résultat d’une montée des prix de l’alimentation animale gelés depuis février 2022.
La chambre a indiqué qu’elle a tenté d’ouvrir le dialogue avec les autorités sur la crise menaçant la pérennité du secteur de l’alimentation animale, mais qu’aucune suite n’a été donnée à son initiative.