Le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hamadi a exprimé, dans une déclaration relayée par certains médias, son mécontentement face au dernier mouvement effectué au sein du corps de la magistrature par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Anas Hamadi estime que le CSM a opté pour «l’approche des deux poids, deux mesures » en « ôtant des responsabilités à certains hauts magistrats alors que d’autres ont été maintenus malgré leurs défaillances ».
Le président de l’AMT cite le cas de « Béchir El Akremi qui a été écarté en tant que procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis dont le rendement est qualifié de positif par plusieurs juges ».
« Pourtant, précise encore Anas Hamadi, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Nabeul n’a pas été exempt de tout reproche notamment lors de l’accident de la circulation de Menzel Temime, mais il a été maintenu à son poste pour la simple raison qu’il est membre du CSM… ».
En tout état de cause, les observateurs avertis estiment que l’AMT vient de démontrer sa partialité et sa « proximité » du parti Ennahdha. Et pour preuve, Anas Hamadi n’a cité que le cas de Béchir El Akremi, notoirement taxé d’être un proche du parti islamiste et fortement controversé pour sa gestion des dossiers des assassinats des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ainsi que du dossier de l’appareil sécuritaire et secret imputé à Ennahdha qui, en l’espace des sept dernières années, ont avancé à pas de tortue.
Noureddine HLAOUI