« En se faisant passer pour un diamantaire, il a courtisé des femmes en ligne avant de leur escroquer des millions – mais certaines victimes n’ont pas dit leur dernier mot».
C’est le synopsis du documentaire The Tinder Swindler (L’arnaqueur de Tinder), qui fait grand bruit un peu partout dans le monde depuis sa sortie. Au moment d’écrire ces lignes, le film se place en quatrième position des programmes les plus regardés sur Netflix, tous genres confondus.
Réalisé par Felicity Morris, le documentaire, issu d’une vraie histoire, dépeint l’histoire d’un escroc qui arnaque financièrement des femmes rencontrées sur Tinder.
The Tinder Swindler
L’arnaqueur de Tinder relate l’histoire vraie de Shimon Hayut, aussi connu sous le nom de Simon Leviev (l’un de ses nombreux pseudonymes), un israélien soit-disant milliardaire, qui se fait passer pour l’héritier d’un empire de diamants.
Tinder a été lancée sur un campus américain en 2012 et est depuis devenue l’application de rencontre la plus populaire au monde.
Le film démarre de façon classique avec le récit de la Norvégienne Cecilie Fjellhoy, 29 ans, qui se remémore les débuts de sa relation avec l’énigmatique et séduisant Simon Leviev. Après un « match » sur Tinder, ils prennent un café au Four Seasons de Londres et partent en jet privé pour la Bulgarie, rien de moins. Cecilie, qui vit dans la capitale britannique, tombe sous le charme de ce beau parleur au visage symétrique, qui brasse des affaires partout en Europe et qui se costume comme un prince accro aux marques très voyantes.
Premier rendez-vous galant en jet privé, séjour dans des hôtels cinq étoiles et caviar à volonté, ces jeunes femmes brillantes ont vécu la Saint-Valentin tous les jours avec le beau Simon Leviev, fils d’un richissime marchand de diamants israélien, qu’elles ont rencontré sur l’application Tinder.
Mais ne vous fiez pas aux apparences : le jeune homme arnaque des filles rencontrées sur Tinder. Après quelques mois de « relation », il prétend être en danger et avoir besoin d’argent. Inquiètes, celles qui croient être the one and only lui envoient de l’argent pour lui venir en aide, allant jusqu’à emprunter des sommes faramineuses. Jusqu’à ce que le manège éclate au grand jour…
Un prince charmant mais violent …
En effet, love bombing (bombardement d’amour), gaslighting, promesses, manipulation, menaces, agressivité : différents red flags s’élèvent les uns après les autres. Bien que le.la spectateur.trice les voient apparaitre au fil du documentaire, les victimes semblent aveuglées, sous l’emprise du millionnaire qui débarque de sa Rolls Royce tel un prince charmant de son cheval blanc.
C’est d’ailleurs sur cette idée que débute le documentaire : de nombreuses femmes ont grandi dans l’espoir d’être sauvées par le prince des contes de fées. Et c’est précisément ce que représente Simon : un prince charmant qui opère à coup de bouquets de roses, de cadeaux, de promesses de Happily ever after et de messages texte enflammés.
Le plus réjouissant dans L’arnaqueur de Tinder, c’est quand les victimes de Simon Leviev décident de se venger en impliquant notamment la cellule d’enquête du quotidien VG établi à Oslo. Le film prend alors une tournure digne d’un suspense policier et nous balade entre Londres, Mykonos, Barcelone, Munich et Rome.
Finalement les deux heures de visionnement valent la peine et promettent de vous faire crier dans votre salon… et vous faire réaliser que personne n’est à l’abri d’un swipe infernal
Ce n’est pas la fin !
Enfin, deux autres femmes ont fait des témoignages poignants qui ont grandement aidé à faire avancer l’enquête qui avait lieu en même temps que les tournages du documentaire.
Cependant, après s’être fait arrêter par la police en Grèce, Leviev n’a fait cinq mois de prison sur une minable peine de 15 mois. Il aurait été libéré dû à la crise sanitaire de Covid-19.
Aujourd’hui, il voyage toujours en jet privé et porte toujours des vêtements de marque et sa communauté sur les réseaux sociaux ne fait qu’augmenter. De plus, le criminel est en couple avec une mannequin qui ne croit absolument pas à cette histoire qui a pourtant fait le tour de la planète à une vitesse irréelle.