L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a refusé lors d’une plénière tenue jeudi 5 mars 2020, l’adoption d’un projet de loi organique relatif à la convention fondatrice de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Cette convention vise à mettre en place un cadre intégral permettant un échange fructueux au niveau des relations commerciales entre les pays membres de l’Union Africaine.
Ses objectifs consistent notamment à renforcer la compétitivité des entreprises, à réduire les liens par les exportations des principales marchandises et à consolider la transition économique et sociale, afin de réaliser la croissance intégrale, l’industrialisation et le développement durable, en adéquation avec » l’agenda 2063 » de l’Union Africaine.
La zone de libre échange africaine est opérationnelle depuis le 30 mai 2019, sachant que le gouvernement tunisien a signé la convention relative à l’adhésion à cette zone le 21 mars 2018, dans la ville Kigali (Rwanda). Pour parachever les procédures d’adhésion, le parlement est appelé à adopter cette convention.
Ladite convention ambitionne de diversifier le commerce entre les Etats et d’accroître son volume de 50% à l’horizon 2022, à travers l’amélioration des niveaux de coordination en matière de libéralisation des échanges commerciaux et la mise en place des mécanismes d’application, de gestion et de coordination nécessaire.
Elle a pour objectif de renforcer la compétitivité des produits tunisiens sur les marchés africains, au vu du niveau élevé des tarifs douaniers infligés dans la plupart des pays africains sur les marchandises importées. Elle stipule également le démantèlement des obstacles non-douaniers qui entravent la circulation des marchandises. La convention aura un impact positif sur l’exportation des services tunisiens.
La zone de libre-échange africaine est la plus grande dans le monde, représentant 1,2 milliard de personnes et des échanges de plus de 300 milliards de dollars. Elle permettra d’augmenter le niveau des échanges commerciaux entre les pays africains de 16% à 33%.