Les indicateurs économiques de la Tunisie sont sceptiques. La question de la liquidité bancaire s’affiche toujours à la Une de l’actualité économique étant donnée l’augmentation du volume de refinancement. Un état des lieux qui a amené la Banque Centrale de Tunisie (BCT) à prendre certaines mesures pour réduire et encadrer davantage les crédits à la consommation.
Le dernier rapport publié par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sur les évolutions économiques et monétaires ainsi que les perspectives à moyen terme, indique que les besoins des banques en liquidité se sont un peu atténués, revenant à 15.837 MDT en janvier 2019 contre 16.049 MDT en décembre 2018. Cette légère détente est due notamment à un effet expansif induit par les dépenses du Trésor. Le financement du besoin de liquidité a été assuré, à hauteur de 81%, à travers les interventions de la BCT sur le marché monétaire. Le reliquat a été comblé par les facilités permanentes de prêt à 24H (3.033 MDT après 3.159 MDT un mois auparavant), révèle le rapport.
L’intervention de la BCT sur le marché monétaire s’est allégée pour s’établir à 12.827 MDT
Le même document précise que l’intervention de la BCT sur le marché monétaire, s’est élevée à 12.827 MDT alors qu’elle se chiffrait à 12.914 MDT à la fin de l’année précédente. « Cette intervention a pris la forme d’opérations principales de refinancement (OPR) pour 7 milliards de dinars, de swaps de change à des fins de politique monétaire (2.205 MDT), d’opérations d’achat ferme de bons du Trésor (1.679 MDT) et d’opérations de refinancement à plus long terme (6 mois), lesquelles sont entrées en vigueur pour la première fois le 5 décembre 2018 », souligne l’institut d’émission.
La BCT signale également que ce refinancement à 6 mois viendra soutenir les banques qui accordent des crédits à moyen et long termes pour le financement de projets d’investissement dans les secteurs productifs (1.943 MDT). L’atténuation des pressions sur la liquidité bancaire a favorisé une certaine stabilité des principaux taux d’intérêt du marché monétaire, affirme l’institut.
N.A