TUNIS – UNIVERSNEWS – La protection du domaine public maritime connaît actuellement un certain regain d’intérêt à cause essentiellement des conséquences désastreuses de l’implantation touristique, de l’exploitation effrénée et d’une forte attirance d’un public sans cesse croissant pour le littoral, la mer et les loisirs qui s’y attachent. Mais une telle protection connait des difficultés qui proviennent principalement de la prise en considération de préoccupations souvent contradictoires, entre l’intérêt général et des intérêts particuliers, entre hôteliers et plaisanciers, entre protection du littoral et développement des activités liées à la mer…
La construction d’une buvette de 60m2 sur la plage Assad Ibn Fourat à Hammamet a suscité ce jeudi 8 décembre 2022 une mobilisation des ONG et de la société civile qui considèrent que le site fait partie du domaine public maritime. Selon la municipalité d’Hammamet, le projet appartenait à un hôtel situé au centre-ville d’Hammamet et qui a obtenu un permis de l’APAL avant le mandat du conseil municipal actuel. Le même communiqué précise qu’aucune autorisation de construction sur le domaine maritime n’a été délivrée par l’actuel conseil municipal.
Les activistes se mobilisent et contestent ce projet, mais entretemps. Ils estiment que l’exploitation autorisée des plages ne devrait en aucun cas porter préjudice ni à la continuité naturelle de la plage ni au droit d’accès des citoyens gratuitement et sans aucun obstacle. Mais entre-temps, les travaux continuent. Le danger aujourd’hui dépasse ce projet puisqu’il ouvre la voie à une série de privatisations et de constructions le long de la dernière plage publique de Hammamet. C’est pourquoi, il est grand temps que toutes les autorités publiques concernées assument leurs responsabilités face aux défis actuels afin de protéger le peu qu’il reste d’espace public
M.S.