TUNIS – UNIVERSNEWS – Les Etat Unis sont capable de déplacer toute une flotte pour défendre l’intégrité de l’un de ses citoyens –comme c’est indiqué sur les passeports qu’ils délivrent-, alors que d’autres pays mobilisent leurs représentations diplomatiques pour le faire… mais, pour la Tunisie, c’est toute une autre histoire.
Une autre histoire comme celle de la Tunisienne Mahdia Marzouki condamnée, en Arabie saoudite, à pas moins de 15 ans de prison. Il s’agit d’un verdict injuste et contraire au droit d’expression, qui s’abat sur Mahdia Marzouki pour avoir réagi à un tweet de soutien au parti libanais « Hezbollah », estime la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) qui a dénoncé la condamnation. Le pire est que la justice saoudienne avait accusé Mahdia Marzouki d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale sur les réseaux sociaux.
Dans une déclaration publiée récemment, la Ligue a affirmé qu’elle suit avec préoccupation l’affaire de Mahdia Marzouki, appelant les autorités tunisienne à intervenir immédiatement pour libérer la citoyenne tunisienne.
Nidhal Marzouki, frère de Mahdia Marzouki (51 ans) a indiqué que sa sœur qui travaille en Arabie Saoudite depuis 2008, a été arrêtée en 2020 pour avoir réagi à une vidéo publiée sur Twitter filmant une manifestation de soutien au Hezbollah, tenue à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. Pourtant, on a le droit de se demander quelle menace peut représenter un « avis » d’une citoyenne tunisienne qui voyait en le Hezbollah était le rempart contre l’invasion sioniste du monde arabe.
Pourtant, jusqu’à maintenant, aucune réaction de la part de la diplomatie tunisienne et du ministre des Affaires étrangères qui se cantonne dans les participations –aux frais de la princesse- aux réunions protocolaires des instances internationales, arabes et régionales.
La Tunisie a besoin d’une diplomatie plus réactive, surtout pour éviter les souffrances et les exactions qu’endurent les citoyens dans certains pays d’accueil et de rétablir son rayonnement d’antan qui faisait de ce pays un élément incontournable, dans le règlement des questions régionales et internationales, avec sa neutralité légendaire et le respect qu’avaient les autres Etats pour lui.