Le président de la République Kais Saïed a décidé, en cet après-midi du vendredi 20 mars 2020, une mesure de confinement en Tunisie, sauf cas de force majeure.
S’exprimant à l’issue des travaux du Conseil de sécurité nationale tenu, ce vendredi, au palais de Carthage, Saïed a ajouté que cette mesure sera appliquée pour que la majorité des citoyens restent à domicile et ne se déplacent qu’en cas de force majeure.
Tous les dispositifs de l’Etat, a-t-il affirmé, vont assurer les services vitaux, notamment la sécurité et les prestations sanitaires.
Saied a ajouté que l’approvisionnement en nourriture sera également assuré et les commerces resteront ouverts.
Sur un autre plan, le président de la République a annoncé l’aménagement d’espaces pour le confinement sanitaire, des mesures de réquisition pour garantir la continuité des services vitaux et la fermeture des régions industrielles.
Le gouvernement devrait annoncer dans quelques heures les détails des mesures prises par le Conseil de sécurité nationale, notamment leur entrée en vigueur et leur durée, a précisé le chef de l’Etat.
En bref, le président de la République a tenu à rassurer le peuple tout en annonçant un durcissement des mesures relatives à la lutte contre la propagation du coronavirus. Il n’y a aucune raison derrière la panique générale observée, selon lui.
Le chef d’Etat a fait savoir que la présidence du gouvernement détaillera l’ensemble des décisions dans une allocution qu’Elyes Fakhfakh prononcera dans la soirée de ce soir du vendredi. Mais il énoncé, toutefois, certaines mesures dont notamment :
– L’instauration d’un couvre-feu et confinement dans le sens où il ne faut quitter les maisons que dans des cas extrêmes.
– L’Interdiction des déplacements entre les villes, sauf urgence.
– L’approvisionnement en produits alimentaires des points de vente. Les petits commerces resteront ouverts
– Fermeture des grandes structures dans les zones industrielles à grande concentration ouvrière.
– Appel au ministère public pour lutter contre le monopole et à l’intervention, le cas échéant, des forces de l’ordre.
En fin de compte, le président de la République a souligné que, s’agissant d’une urgence qui revêt une importance internationale, il va falloir prendre des décisions collectives afin de freiner et de contenir la pandémie. Il a appelé, dans ce cadre, les organisations internationales à intervenir et à trouver une solution, les mesures nationales n’étant pas suffisantes et les décisions étant toujours tronquées.