TUNIS – UNIVERSNEWS – Tout le monde attend les résultats des exhumations et des analyses ADN des dépouilles qui avaient été enterrées, sans aucun égard pour les pauvres jeunes et moins jeunes qui avaient embarqué, à partir de Zarzis, pour un voyage de la mort.
Tout laisse à penser que les autorités locales n’ont pas cherché, seulement, à enterrer les morts dans l’anonymat, mais ont tout fait pour enterrer toute l’affaire, afin de se débarrasser d’un problème épineux concernant leur vigilance et peut-être -comme le pense certains membres des familles des disparus- pour couvrir les passeurs. Ces derniers pullulent dans la région et opèrent en toute impunité, comme c’est le cas, aussi, sur les autres côtes tunisiennes où la complaisance et les pots de vin sont la règle générale.
Par ailleurs, il semble que les découvertes macabres ne vont pas s’arrêter à ce stade, puisque des informations parvenues à Universnews affirment que des cadavres démembrés de longue date ont été déterrés dans le cimetière des inconnus (Al Ghourabas) et que leur inhumation remonte à des années..
Il paraît que des passeurs faisaient noyer des barques remplis de migrants clandestins, afin de leur enlever des membres qu’ils vendent. C’est donc un trafic d’organes qui aurait été à la base, de cette affaire.
Le premier juge d’instruction chargé du dossier du naufrage de l’embarcation clandestine au large de Zarzis, a procédé à l’ouverture de quelques tombes du cimetière « Jardin d’Afrique » à Zarzis sur lesquelles les familles de disparus ont émis des doutes, selon le porte-parole du tribunal de première instance de Médenine, Arafat Mabsout qui a ajouté que les corps seront exhumés en vue d’achever les procédures d’identification grâce aux analyses des tests ADN.
L’exhumation des corps a été effectuée en présence d’un représentant du Parquet, d’un médecin légiste, de la police technique et judiciaire, de la protection civile et des services municipaux tandis que les familles des défunts se sont rassemblées aux abords du cimetière.
Cette opération s’inscrit dans le cadre des enquêtes approfondies sur l’affaire de la tragédie de l’embarcation de Zarzis et la perte de 18 personnes, dont 7 ont été retrouvées et enterrées, alors que 11 d’entre elles sont toujours portées disparues.