- Vers un dépôt de plaintes collectives contre le gouvernement
Un décret gouvernemental vient d’être révélé au grand jour suite à sa publication au JORT en date du 18 janvier 2019 soulevant un tollé général chez les citoyens tunisiens. Pourquoi et de quoi s’agit-il ?
Ce décret n° 40 en date du 15 janvier 2019 concerne un avenant portant agrément n° 2 de la convention relative à la fixation des modalités et des procédures du transfert par l’Etat des cotisations au titre des régimes de retraite, d’allocations de vieillesse, d’invalidité et des survivants et sa base de calcul dans le cadre de la régularisation de la situation des bénéficiaires de l’amnistie générale conformément au décret n° 10 en date du 7 janvier 2014.
Ainsi, tous les employés de la Fonction publique et du secteur public affiliés à la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) et à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ainsi que les retraités se verront prélever 1% supplémentaire qui va renflouer les fonds destinés à régulariser la situations des personnes bénéficiaires de l’amnistie générale.
Une première opération de calcul fait ressortir que les sommes récoltées, selon ces dispositions, pourraient s’élever à des centaines de millions de dinars par an, sachant que le texte du décret ne mentionne pas clairement la durée des prélèvements
Les observateurs, s’interrogent, dans des premières réactions sur le pourquoi de cette manière d’agir en catimini, suivie, désormais, pour certaines décisions, sachant que ledit décret a été établi sur la base d’un autre décidé, comme susmentionné, par Ali Laârayedh alors qu’il se trouvait dans une phase de gestion des affaires courantes avant la prise de La Kasbah par le gouvernement de technocrates de Mehdi Jomâa.
Pourtant, lors des discussions de la Loi de finances 2019, le gouvernement a fait savoir que le fonds destiné aux compensations devait être alimenté par des donations, mais en aucun cas que ce sont les honnêtes citoyens qui devraient payer pour les bénéficiaires de l’amnistie générale, sachant que bon nombre de ces derniers n’ont jamais milité pour la patrie, mais pour la prise du pouvoir par leur mouvement sans oublier que d’autres parmi lesdits bénéficiaires se sont avérés, carrément comme appartenant à des groupes terroristes.
En tout état de cause et en attendant les explications du gouvernement sur ce sujet, déjà, à une grosse polémique, les Tunisiens ont exprimé, à travers les réseaux sociaux, leur refus catégoriques des dispositions de ce décret et vont même jusqu’à s’organiser pour déposer des plaintes contre le chef du gouvernement, émetteur de cette nouvelle disposition.
Affaire à suivre…