TUNIS – UNIVERSNEWS – Depuis cette maudite « révolution », en 2011, tous les politiciens ont sapé l’avenir de tout un peuple, en le condamnant à s’endetter, à vivre le terrorisme et à subir le diktat de l’islam politique… mais, aujourd’hui, c’est la goutte qui fait déborder le vase, avec à l’arrivée des écoliers qui sont mis en prison, simplement pour avoir manifesté contre le délabrement de leur établissement scolaire qui tombe en ruine.
La politique désastreuse, les Tunisiens l’ont subie et continuent à la subir… la situation sociale désastreuse est devenue leur pain quotidien, l’absence d’emplois et le travail précaire, c’est encore leur lot quotidien… mais, de là à ce que la justice s’emmêle les pattes pour décider d’envoyer des élèves à la prison de Mornaguia, c’est un pas qu’aucun Tunisien ne peut admettre, quelles qu’en soit les raisons.
Notre confrère vient de rapporter un cri du cœur d’une citoyenne tunisienne, la mère d’un élève inscrit au lycée Cité Amal à Fouchana qui lance un appel de détresse sur les ondes de la radio IFM à la suite de l’arrestation de son fils qui serait détenu à la prison de Mornaguia en compagnie de 4 de ses camarades. Elle appelle le président de la République à intervenir
Le directeur de l’établissement a appelé les forces de l’ordre qui avaient arrêté cinq élèves qui ont comparu en justice et le tribunal aurait ordonné leur mise en garde à vue à la suite de leur protestation concernant la situation de l’établissement scolaire dont les toits des classes risquent de s’effondrer.
D’ailleurs, la situation devient des plus suspectes, et des organisations, des associations et des syndicats ont exprimé leur rejet « catégorique » de « l’instrumentalisation des appareils sécuritaire et judiciaire pour « réprimer les protestations populaires « pacifiques ».
Dans une déclaration publiée, vendredi, ces organisations ont dit soutenir toutes les manifestations pacifiques « contre la politique de marginalisation et la manipulation du destin des Tunisiens par les autorités en place « .
Elles ont affirmé avoir commencé, en collaboration avec les structures concernées, à apporter le soutien juridique aux personnes qui ont été traduites devant la justice arbitrairement, appelant les jeunes à poursuivre les protestations pacifiques, dans le cadre du respect de la loi et la préservation des biens publics et privés.
Les composantes de la société civile ont, par ailleurs, condamné le recours excessif à la force lors des mouvements de protestation ainsi que les arrestations « arbitraires » des activistes.
Les organisations signataires ont annoncé qu’elles tiendront une conférence de presse mardi prochain, pour donner leur position à l’égard de la récente vague de protestations sociale et du traitement politique et sécuritaire de cette crise.
Figurent sur la liste des organisations qui ont signé la déclaration, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), l’Association « Al Bawsala » et l’Organisation « Avocats sans frontières ».
F.S.