Lors d’un point de presse tenu, jeudi 13 décembre, à la maison de l’avocat à Tunis, le Comité de défense dans l’affaire de l’assassinat du savant tunisien Mohamed Zaouari, le 15 décembre 2016, devant son domicile à Sfax, a minimisé la portée des révélations faites au cours de la conférence de presse tenue à ce sujet, mardi 11 décembre, par la ministère de l’intérieur.
Les avocats de la défense ont dit avoir constaté qu’aucune mention n’a pas été faite concernant l’implication du service des renseignements israélien dit le Mossad, dans ce crime.
L’avocate Hanane Khémiri a été d’avis que des raisons d’ordre politique auraient orienté l’enquête et ses conclusion, tandis que l’avocat Ali Mansour, soulignant le mystère qui continue d’entourer les meurtres politiques commis en Tunisie, a exprimé la crainte qu’avec Mohamed Zouari, « la Tunisie ne devienne, ainsi, le cimetière des assassinats politiques », après ceux du dirigeant palestinien Khalil El Ouazir, Abou Jihad, il y a 30 ans, et avant lui le leader tunisien Salah Ben Youssef, en 1958, puis tout récemment les hommes politiques Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, en 2013.
Bichr Chebbi a souligné la timidité relative du mouvement social suscité par le meurtre de Zouari comparativement aux assassinats de Belaid et Brahmi, notant que ceci s’explique parce que dans ce dernier cas, les présumés coupables sont les « islamistes », alors que dans le premier cas c’est l’entité sioniste et quand il s’agit de l’entité sioniste, tout le monde a tendance à se taire.
S.B.H