Le conseil de l’ordre judiciaire a décidé, hier mardi 24 novembre 2020, de lever l’immunité au premier président de la Cour de cassation Taieb Rachdi et de charger le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis, d’enquêter sur les fuites de données sur des suspicions de crime en rapport avec l’affaires Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ainsi que des suspicions de crimes de corruption financière et de terrorisme dont il fait l’objet.
La levée de l’immunité au juge Taieb Rachdi concerne une seule affaire sur les trois affaires intentées contre lui, indique le conseil dans un communiqué.
A noter que les membres du conseil n’ont pas examiné la demande de levée de l’immunité formulée précédemment par le concerné et reporté l’examen des deux autres dossiers afin de pouvoir compléter les documents nécessaires.
Mardi, l’ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis Béchir Akremi a démenti, catégoriquement toutes les accusations qui lui ont été adressées par Taieb Rachdi.
Il a expliqué avoir adressé, le 23 novembre courant, deux correspondances au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et au Conseil de l’ordre judiciaire dans lesquelles il a réclamé la levée du devoir de réserve pour pouvoir répondre aux accusations et éclairer l’opinion publique.
Des fuites ont été relayées récemment à travers les médias et les réseaux sociaux concernant une plainte émanant de l’ancien procureur de la république près le Tribunal de première instance de Tunis, et des accusations très » graves » portées contre le premier président de la Cour de Cassation.