- 13 ont voté pour…2 se sont abstenus : la Russie et la Tunisie !
- Malgré ce vote inhabituel d’abstention, Walid Hajjam exprimé la « satisfaction de la Tunisie »
Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, vendredi, de proroger d’un an le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et ce jusqu’au 31 octobre 2022.
La décision a été annoncée par le président en exercice du Conseil de sécurité, Martin Kimani, à l’issue d’une session de vote sur une résolution américaine relative à la prorogation du mandat de la mission onusienne, qui devait expirer dimanche 31 octobre 2021.
Sur les 15 pays membres du Conseil, 13 ont voté en faveur de la prolongation, tandis que la Russie et la Tunisie se sont abstenues.
Les 13 voix en faveur du prolongement de la durée du mandat de la MINURSO sont celles de la Belgique, la République dominicaine, l’Estonie, l’Allemagne, Saint-Vincent, les Grenadines, l’Indonésie, le Niger, le Vietnam, la France, le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis.
L’ambassadeur russe adjoint auprès des Nations Unies, Dimitri Polanski, a déclaré que son pays «s’est abstenu de voter en faveur de la résolution en raison de la manière avec laquelle les États-Unis ont présenté le projet de résolution sans prendre en considération nos observations ».
Concernant le vote tunisien, il est considéré comme ambigu si l’on se réfère à la déclaration à la TAP à la TAP du conseiller du président de la République, Walid Hajem
Il a, certes, indiqué que « la Tunisie reste attachée à ses relations fraternelles et historiques privilégiées avec tous les pays du Maghreb arabe et au principe de neutralité positive dans le dossier du Sahara occidental », mais il a également exprimé la « satisfaction de la Tunisie de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et qui proroge d’une année le mandat de la MINURSO… ».
Les observateurs estiment que la Tunisie opère, ainsi, cette fois-ci, un changement dans sa politique étrangère, sachant que l’année dernière, ce « principe de neutralité » n’était pas de mise, dans le sens où notre pays, sous la présidence de Kaïs Saïed, avait voté en faveur de la résolution de l’instance exécutive de l’ONU.
Il s’agit d’un alignement sur les positions algériennes qui devrait susciter des grincements de dents à Rabat et par la même occasion soulever des interrogations sur le maintien à Tunis de sa «neutralité» vis-à-vis de ce différend territorial.
N.H