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« Tunivisions », de la mobilisation des intellectuels aux actions populistes
Le mois de Ramadan est exploité par les formations politiques pour s’acheter la sympathie des citoyens en organisant, ce qu’on appelle, les repas d’Iftar ramadanesques ou en offrant le « couffin de Ramadan ».
C’est une pratique très répandue chez le mouvement islamiste d’Ennahdha. Elle a été largement suivie par Nabil Karoui avant de lancer officiellement son parti « Qalb Tounès » qui avait mis à l’index à cause de cette pratique.
Maintenant, c’est au tour de « l’institution Tunivisions » comme aime à l’appeler son fondateur, Nizar Chaâri qui, qui a recours au même procédé.
En effet, des affiches sont collés un peu partout sur les murs de la capitale et, probablement, des autres villes du pays.
Collées, notamment, du côté des commerces des produits alimentaires, ces affiches donnent une liste de 11 produits à offrir, à savoir pour chaque couffin : 1 litre d’huile, une boîte de conserves de tomates, une boîte de conserves d’harissa, des pâtes, de la semoule, de la farine, du sucre, du lait, de la chorba, des œufs et du couscous.
On se demande si ce procédé est légal ou non et s’il ne s’agit pas d’un prélude pour transformer carrément « Tunivisions » en parti politique à l’instar du phénomène de Qalb Tounès ?
Bon à rappeler que partant d’un magazine « people » couvrant les activités et programmes des variétés, des stars et autres sondages à propos des meilleurs chanteurs, des meilleurs footballeurs et autres meilleurs programmes TV, « Tunivisions » a évolué vers un instrument de propagande « politique » même si son fondateur continue à jouer les équilibristes sans avouer clairement les vrais objectifs
Il est temps que Nizar Chaâri sorte de son attitude énigmatique et la charte sui guide ses différentes activités qui nécessitent des dépenses de l’ordre de plusieurs millions de dinars.
On se demande s’il est en trains d’agir pour son propre compte o continue t-il à servir les desseins de Kaïs Saïed ?
Noureddine HLAOUI