- 3 affaires à élucider : la tentative d’empoisonnement, la démission de Fakhfakh et les accusations de tentative de putsch
Le député Issam Bargougui (hors groupes) a appelé tous les blocs parlementaires à « engager les mesures constitutionnelles nécessaires à la destitution du président de la République Kaïs Saïed, si ses déclarations à l’occasion de sa visite, le 21 juillet dernier, au ministère de l’Intérieur, s’avèrent infondés ».
Pour rappel, le chef de l’Etat a effectué, le 21 juillet 2020, une visite aux sièges du ministère de l’Intérieur à Tunis et du commandement du régiment des forces spéciales de l’Armée nationale, à Menzel Jemil, dans le gouvernorat de Bizerte.
Lors de cette visite, Kaïs Saïed avait vivement dénoncé tous ceux qui complotent avec l’étranger pour plonger le pays dans le chaos.
« Je suis au courant de leurs complots qui visent à saper la légalité », avait-il dit, réitérant son attachement à l’application de la loi contre toute personne en infraction.
Bargougui a posé, lundi, lors d’une séance plénière, une question à la ministre de la Justice par intérim, Hasna Ben Slimane, sur l’enquête menée par le parquet sur les déclarations du chef de l’Etat.
Il s’est, dans ce sens, dit étonné du « silence » du peuple tunisien, des partis politiques et des organisations de la société civile face à ces déclarations.
Pour sa part, la ministre de la Justice par intérim a estimé que le parquet dispose de la compétence requise pour enquêter sur toute question, une fois qu’il détient les données nécessaires.
Commentant la réponse de la ministre, le député a relevé que le parquet n’a engagé aucune procédure dans ce sens. D’après lui, la situation aurait été différente dans un pays qui se respecte. « Les déclarations du chef de l’Etat auraient déclenché une enquête approfondie », a-t-il regretté.
D’autre part, dans une déclaration aux médias, le député Bargougui a évoqué deux autres points que le chef de l’Etat est appelé à clarifier, à savoir, l’affaire de la présumée tentatives d’assassinat par empoisonnement et le dossier de la démission d’Elyès Fakhfakh, ex-chef du gouvernement dans le sens où l’annonce d’une telle démission aurait annoncée par le président de la République sans le consentement du premier concerné.