TUNIS – UNIVERSNEWS – Le directeur de la rédaction du journal en ligne « Business News », Nizar Bahloul, et un journaliste, Raouf Ben Hedi, ont été convoqué, lundi 14 novembre 2022, par la police, dans le cadre d’une plainte déposée par la ministre de la Justice, Leila Jaffel, au nom de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, sur la base du décret 54 du 13 septembre 2022.
Cette plainte porte sur la « diffamation, publication de fausses informations, allégations mensongères contre un fonctionnaire public et injures contre la cheffe du gouvernement », avec « des conséquences touchant la sûreté du pays et atteinte les institutions de l’État ».
Cela implique que le gouvernement n’y va pas de mainmorte contre les médias et, avec cet article contesté, il est certain que c’est un outil de prédilection pour les museler et faire taire toutes les critiques.
Toutefois, fait saillant, c’est que, tout d’abord, le parquet n’a pas jugé utile de délivrer des mandats de dépôt contre les deux journalistes qui sont rentrés chez eux libres, tout en laissant un glaive qui pend sur leur tête, en signe d’intimidation.
Expliquant cette situation, Nizar Bahloul souligne que l’article incriminé, « Najla Bouden, une gentille woman » ne contient aucune diffamation et que, même la plainte déposée n’évoque pas la « partie du texte incriminée », indiquant que c’est au plaignant de donner la preuve de ce qu’il avance, ce qui ne fut pas le cas.
