- Entre le soutien russe et l’opposition des Etats-Unis d’Amérique
Selon les informations du Times, Seïf El-Islam Kadhafi, le fils cadet de feu Mouammar Kadhafi, aurait l’intention de se présenter à l’élection présidentielle de décembre 2021. L’homme, qui a été condamné à mort.
Après le père, le fils. Avant que Mouammar Kadhafi ne soit tué en 2011, il se murmurait que Seïf El-Islam Kadhafi allait lui succéder. Cela pourrait-il devenir réalité ? Selon les informations du Times, le fils cadet de l’ancien Guide libyen préparerait en ce moment son grand retour à la vie publique et politique. “Il a l’intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle”, prévue le 24 décembre de cette même année, assure le journal.
“Lors d’un appel avec une équipe de conseillers agissant en son nom, il a confirmé son identité et dit qu’il allait bien”, poursuit le journal anglais. Ses collaborateurs, dont on ignore l’identité, ont annoncé qu’après des années passées à se cacher, l’homme ferait une déclaration publique prochainement, sachant
Cela fait dix ans que le plus connu des fils de Mouammar Kadhafi n’a pas été vu en public. La dernière fois, c’était lors de son arrestation, à la chute de son père, en 2011. Condamné à mort en 2015, il a été libéré en 2017 mais vit caché, sachant qu’il n’a pas été vu en public depuis la chute de son père, il y a dix ans !
L’homme reste en effet sous le coup d’un double mandat d’arrêt. L’un, délivré par les autorités libyennes de Tripoli, l’autre par la Cour pénale internationale (CPI), qui le poursuit pour « crimes contre l’humanité » suite à la répression des manifestations contre le régime de son père, en février 2011, après quarante-deux ans de pouvoir.
S’il arrive à regagner Tripoli, Seif El-Islam Kadhafi “peut compter sur la nostalgie à l’égard de la relative stabilité du règne de son père”, estime The Times. Depuis, le pays a en effet sombré dans la guerre et vit au rythme des combats entre les milices et les troupes du maréchal Haftar, à l’est, et celles du gouvernement d’union nationale, à l’ouest.
Il pourra aussi compter sur l’appui de la Russie, croit savoir le Times, alors que Moscou et les mercenaires russes du groupe Wagner sont désormais très influents dans le pays. Par contre, il devrait faire face à l’opposition des États-Unis.
Seïf El-Islam a-t-il déjà commencé à placer ses pions ? En février dernier, la nomination du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah avait inquiété, car ce dernier est réputé proche de feu Mouammar Kadhafi. Lui a promis d’œuvrer à la réconciliation nationale, et d’organiser des élections libres et transparentes, prévues le 24 décembre prochain.
N.H (agences)