
Tunis, UNIVERSNEWS (SPORTS) – Une autre composante du football tunisien a montré le bout du nez, cette semaine, et à l’approche du couronnement de la saison footballistique, d’une manière loin d’être innocente… d’une manière qui prête à des interrogations concernant leurs objectifs et leur raison d’être surtout que cette catégorie qui se prévaut d’être composée de supporters des clubs les plus huppés, véhicule des messages loin de plaire et d’aider à essaimer de véritables sportifs imbus des principes de la fraternité et de l’amitié.
Cette frange est celle des « ULTRAS » qui nous a donné, ces dernières semaines, un avant-goût de messages sordides qu’ils cherchent à véhiculer… avec des slogans honteux qui attisent le feu du régionalisme… et appellent -pour dire les choses comme elles le sont- à la désobéissance et au chaos !!!
Des groupes de pseudo-supporteurs appartenant à des associations influentes se sont manifestés, ces dernières semaines, sur la scène sportive tunisienne. Ils appartiennent aux différents clubs de football, du Club Africain, à l’Etoile Sportive du Sahel, au Stade Tunisien, en particulier…
Les « Dodgers » se disent des fans du Club Africain, les Saheliano de l’Etoile du Sahel et les Bardo Boys du Stade Tunisien. Les « Dodgers » ont publié une déclaration virulente visant le président du Club Africain, Haykal Dekhil, qui avait honoré un groupe de responsables de la sécurité. Le cas d’Omar Labidi est peut-être l’une des raisons de ces mouvements.
De son côté, le groupe « Saheliano » a sorti une chanson qui n’était pas sans interaction avec le «mouvement rejeté» de Haykal Dekhil, car elle était basée sur la critique des conditions sociales dominantes et sur l’affirmation de la «rupture» avec l’establishment sécuritaire.
Ces mouvements, qui expriment une « sensibilité juvénile », doivent être pris en considération, car ils combinent ce qui est « prouvé » dans la « philosophie » des groupes avec le contexte actuel dans toutes ses manifestations.
Ce qui est constant, outre le droit à l’expression, c’est le « rejet de l’autorité » et l’affirmation d’une « rupture » avec elle. Ce qui est contextuel, c’est l’engagement dans les affaires publiques d’une manière qui n’est pas dénuée de violence dans les mots et l’expression, et qui peut évoluer vers la pratique de la violence, qui est apparue ces dernières semaines au cours de plusieurs rencontres.
Ce qui est inquiétant, c’est que les membres de ces groupes sont principalement des jeunes qui vivent dans des situations de vulnérabilité psychologique et sociale, ce qui les rend « extrêmement vulnérables à l’exploitation » dans les mouvements politiques et idéologiques, comme ce fut le cas, avec la Tunisie, avant le 14 janvier, ainsi que l’Égypte, l’Algérie et le Maroc.
La question qui se pose est de savoir si ces mouvements se recoupent d’une manière pas si innocente… et si nous allons avoir d’autres escalades futures… !!!
La dérive est très grave… et le pays est face à un danger latent, tout en étant une plateforme potentielle permettant à toutes les âmes malintentionnées de tenter d’exploiter la crédulité des jeunes désespérés et sans repères… pour une faire une bombe à retardement qui ne recule devant rien, pour semer le mal et le désordre, sachant est que le football -et non plus la religion- est devenu l’opium des peuples et de la jeunesse perdue !!! (F.S.)